Crépuscule à Casablanca – Melvina Mestre

Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, jeune femme originaire de Salonique, est détective privé. Un industriel, Henri Delmas, l’engage pour une mission en apparence très simple : récupérer une enveloppe chez l’épouse dont il est en train de se séparer. Mais Gabrielle constate rapidement que l’affaire est plus que nébuleuse : agents américains, barbouzes et truands corses rôdent autour d’elle et l’industriel semble avoir disparu …

J’ai beaucoup aimé le contexte de « Crépuscule à Casablanca », qui s’inspire d’un fait réel, l’assassinat de Jacques Lemaigre Dubreuil, patron du groupe Lesieur. Nous sommes dans le Casablanca cosmopolite de l’après-guerre, à l’ambiance politiquement tendue, quelques années avant l’indépendance du Maroc. L’histoire, qui n’est pas une enquête policière classique, et ne possède pas de vraie résolution, est assez embrouillée, comme souvent toute intrigue qui implique hommes politiques et espionnage, et m’a un peu laissée sur ma faim. Les personnages sont cependant un véritable atout, entre Gabrielle, qui cache un passé douloureux, son bras droit Brahim, ancien combattant qui milite pour la fin du protectorat français, sa secrétaire Vincente, qui semble avoir une vie personnelle bien remplie, et une multitude de personnes impliquées dans la vie mondaine de Casablanca. La ville, objet de multiples descriptions, est d’ailleurs quasiment un personnage à elle toute seule, pour lequel on sent que l’autrice, Melvina Mestre, a un véritable attachement.

Tout ceci, malgré cette intrigue qui ne m’a pas totalement convaincue, donne envie de retrouver Gabrielle Kaplan et ses acolytes dans d’autres tomes.

Publié en Mars 2023 chez 10/18, 188 pages.

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