Katie – Michael McDowell

Après « Blackwater » et surtout « Les Aiguilles d’Or », que j’avais adoré, j’ai eu envie de découvrir « Katie » de Michael McDowell, livre encore une fois sublimé par une couverture magnifique.

Nous sommes dans les années 1870, aux Etats-Unis. Philomela Drax vit chichement mais honnêtement dans la ville rurale de New Egypt avec sa mère veuve. Quand elle apprend que son grand-père est au plus mal, aux prises avec une famille qui convoite son héritage, elle se précipite à son secours, en se faisant passer pour la nouvelle bonne. Elle découvre alors un sacré trio, les Slape. Ils sont cupides et prêts à tout pour arriver à leur fin, surtout la fille, Katie, sensiblement du même âge que Philomela, une psychopathe sanguinaire qui possède un don de voyance …

Tout le roman réside en une course-poursuite à travers plusieurs villes américaines entre Philo et les Slape, et surtout en une opposition entre la droiture de la jeune femme, pourtant confrontée aux drames, aux deuils, à la pauvreté, et la violence et l’immoralité de cette famille.

« Katie » est une sorte de conte gothique et sanguinolent, doublé d’un récit initiatique, et cela tombe bien car Michael McDowell est un formidable conteur: le roman se lit vraiment tout seul, rythmé par de courts chapitres. Il y a tous les ingrédients pour en faire un livre haletant : des meurtres à la pelle, de l’amour, de l’amitié, des personnages que l’on adore détester et d’autres extrêmement bons et attachants. Le tout porté par une écriture qui fait mouche – la scène d’ouverture est particulièrement saisissante- mais aussi par une peinture, entre Zola et Dickens, des conditions de vie compliquées des jeunes filles pauvres dans le New York de cette époque.

Un vrai bonheur de lecture, un coup de cœur ! 

Publié en Avril 2024 chez Monsieur Toussaint Louverture, traduit par Jean Szlamowicz, 455 pages.

4 commentaires sur “Katie – Michael McDowell

  1. Bonjour Eva, ah Katie tient toutes ses promesses. Et on est content que les méchants soient punis de manière assez brutale. J’avais aussi beaucoup aimé les Aiguilles d’or. Bonne journée.

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