Après « Alfred Dreyfus, le combat de la République », j’avais envie de découvrir d’autres podcasts de Philippe Collin et notamment « Les Résistantes ». Mais c’est finalement par d’autres formats que j’ai découvert le traitement de cette thématique : d’abord l’adaptation en série documentaire puis le livre sorti chez Albin Michel.

Il s’intéresse à cinq résistantes : deux très connues, Lucie Aubrac et Geneviève de Gaulle mais également Mila Racine, Simonne Mathieu, Renée Davelly. L’occasion de rappeler le rôle crucial des femmes dans la Résistance, elles qui ne figuraient pas dans les organigrammes, qui se sont faites plus discrètes que les hommes à la Libération. L’occasion aussi de combattre les clichés –  les femmes se sont engagées précocement contre le Nazisme, étaient de tout âge, toute origine, aussi bien célibataires, que mariées ou mères de famille.

Lucie Aubrac était issue d’un milieu modeste, alors que Geneviève de Gaulle venait d’une famille bourgeoise; Mila Racine était juive, née en Russie; Simonne Mathieu était une championne de tennis qui rejoignit la France Libre à Londres et organisa le corps des volontaires françaises. Renée Davelly, qui était chanteuse, œuvra quant à elle au Proche-Orient.

Comme souvent avec Philippe Collin, c’est riche, structuré, documenté, richement illustré. Et tous les formats fonctionnent, rendant passionnant, haletant comme une série télé, ce qu’il propose.  Mila Racine, au destin tragique, que je connaissais de nom mais sans plus, m’a particulièrement touchée.