Et voici ma quatrième et dernière participation au Mois Anglais 2014!
J’avais prévu trois lectures, ce fut en fait quatre romans que j’ai dévorés dans le cadre de cette très belle aventure, dont j’aurais souhaité qu’elle dure plus longtemps, tant elle m’a plu! « Une Place à Prendre » de JK Rowling a fait une apparition surprise…et « Le Dernier Mot » d’Hanif Kureishi s’est fait remplacer in extremis par Le Manoir de Tyneford de Natasha Solomons, sur lequel j’avais lu plusieurs critiques élogieuses, notamment celle de Galéa.
En 1938, Elise Landau, une jeune juive viennoise de dix-huit ans, issue d’une famille d’artistes aisés-son père est écrivain, sa mère, cantatrice- réussit à quitter l’Autriche pour devenir femme de chambre en Angleterre, au Manoir de Tyneford, propriété de M. Rivers qui y vit avec son fils, Kit. Elle laisse derrière elle sa soeur aînée Margot qui part s’installer en Californie avec son mari universitaire, et ses parents, toujours en attente d’un visa.
Je dois dire que j’ai été un peu déçue par ce roman. J’avais en tête les billets enthousiastes écrits sur ce livre, et sans doute trop d’attentes… surtout que « Le Manoir de Tyneford » par les thèmes qu’il aborde, avait en théorie tout pour me plaire. Attention, il n’est pourtant pas dénué d’intérêt. Je ne savais par exemple pas que de nombreux Juifs avaient réussi à s’exiler au Royaume-Uni en devenant domestiques- le roman est inspiré de la vie de la grande-tante de Natasha Solomons- et ce livre mentionne des points importants: l’ambivalence de la position des Juifs d’Allemagne et d’Autriche, puisqu’ils sont persécutés dans leur pays d’origine, mais considérés comme ennemis par le Royaume-Uni dès la déclaration de la guerre- la souffrance des populations habitant près de la côté en Angleterre, dont les propriétés sont réquisitionnées par l’Etat- la difficulté de conserver des liens entre soeurs lorsque l’on est éparpillé aux quatre coins du monde en ayant perdu son ciment familial.
Il y a donc beaucoup de bonnes choses dans ce roman, et j’ai pris du plaisir à le lire, mais j’ai trouvé qu’il manquait vraiment de densité. Je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage d’Elise, même si je pense que j’aurais beaucoup plus apprécié ce roman il y a quelques années, quand j’étais plus proche de l’âge de la jeune fille. Malgré les drames évoqués dans le récit, je l’ai trouvé trop fleur bleue, trop « gentillet » et manquant de profondeur. A moins que je sois passée à côté d’un élément clé, l’histoire du « roman dans l’alto » qui donne son titre au livre en version originale m’a laissée perplexe, et j’ai été gênée par un problème de concordance de temps dans l’épisode relaté à la fin du récit.
Je ne pense pas que « Le Manoir de Tyneford » me laissera un souvenir impérissable, mais cela ne m’empêchera cependant pas de lire les deux autres romans de Natasha Solomons, « La Galerie des Maris Disparus » et « Jack Rosenblum rêve en anglais ».
Un grand merci à Martine, Cryssilda et Lou pour avoir organisé avec brio ce fameux Mois Anglais!
IL me tentait bien celui-là avec tout ce qu'on a lu dessus, bon et bien une femme avertie en vaut deux 🙂
peut-être que du coup tu seras agréablement surprise! 🙂
Je n'ai pas commenté ton billet? Je perds la boule alors. Bon, une déception pour moi aussi, et je fus contente de ne pas être seule sur ce coup-là.
tu as commenté sur FB, avec Galéa qui se sentait coupable 🙂
je l'ai lu , je me suis ennuyée…
je pensais que tout le monde avait aimé ce livre, mais en fait, pas vraiment 🙂
Ton avis est plutôt tiède, je préfère passer mon tour.
je doute qu'il te plaise, en effet…
Bon je vais t'écrire la même chose que chez Val, je l'ai beaucoup aimé, j'ai adoré Elise (mais ça c'est mon côté loose, et elle en est une vraie), j'ai aimé passionnément ce manoir qui va disparaître en même temps qu'un monde englouti dans le seconde guerre mondiale, j'ai trouvé hyper attirants les père et fils R., j'ai été émue du changement d'identité d'Elise et de la scène avec l'aviateur allemand.
En fait, je ne me sens pas vraiment coupable car nous n'avons pas tous les mêmes gouts littéraires, et Val et moi par exemple, n'avons pas du tout les mêmes affinités littéraires, il semble que nous non plus Maxi vav' 😉
mais si, mais si, Galéa, on aime toutes les deux Dora Bruder, souviens-toi 🙂
Je l'ai beaucoup aimé mais j'ai trouvé qu'il manquait de finesse. Je partage complètement ton avis sur Elise. Mais ça ne m'a vraiment pas empêchée de passer un bon moment.
ah, mais moi aussi! c'est un roman agréable à lire
Je viens de le lire, et je partage totalement ton avis, notamment en ce qui concerne le manque de profondeur ! Je reste sur une impression mitigée, peut-être parce que j'en attendais trop. Je l'ai lu très rapidement, mais certains passages m'ont laissée perplexe.