« Un Ciel Rouge Le Matin » est un livre que je n’aurais jamais lu si Laure ne nous l’avait pas suggéré dans le cadre de Bibliomaniacs.
Au XIXe siècle en Irlande, Hamilton, le propriétaire terrien, a décidé d’exproprier arbitrairement la famille de Coll Coyle. Celui-ci va à sa rencontre pour le raisonner, mais le tue accidentellement. Le bras droit d’Hamilton, Faller, se lance à sa poursuite, jusqu’en Amérique, dans une chasse à l’homme sanglante.
|
Paul Lynch |
« Un Ciel Rouge Le Matin » est un roman dense, extrêmement bien écrit, avec une prose hypnotique et haletante, qui m’a fait le lire très rapidement alors que je pensais que j’aurais du mal à accrocher à ce récit. Faller est un psychopathe, obnubilé par sa quête. Il m’a fait pensé au personnage joué par Javier Bardem dans le film des frères Coen « No Country for Old Men », adaptation du roman de Cormac Mc Carthy. Il y a d’ailleurs un côté très cinématographique dans ce roman: que ce soit en Irlande, sur le bateau qui emmène Coll en Amérique, ou sur les chantiers mortifères de Pennsylvanie, je visualisais sans peine ce que je lisais. Ça sentait la sueur, la poussière, la maladie, l’angoisse, les vêtements sales et les hommes à la peine. En lisant ce roman, j’avais en tête des images de western et de « There will be blood » de Paul Thomas Anderson.
Je n’ai donc pas été surprise d’apprendre que l’auteur, Paul Lynch, avait été critique de cinéma, notamment pour le Sunday Times. Ce premier roman est impressionnant de maîtrise, et présente un très beau travail sur la langue- j’aime lire en V.O., j’ai donc commencé ce livre en Anglais, mais après une quarantaine de pages, j’ai compris que le niveau était trop élevé pour moi.
« Un Ciel Rouge Le Matin » est une très belle découverte. Paul Lynch a écrit un second roman encore inédit en Français, « The Black Snow » sur le retour en Irlande en 1945 d’un homme ayant passé de nombreuses années à New York. Peut-être l’occasion d’une nouvelle bonne surprise littéraire.
Retrouvez les avis des
Bibliomaniacs sur « Un Ciel Rouge Le Matin »dans notre session de Juillet.
Publié le 26 février 2014 aux Editions Albin Michel, 280 pages.
J'avais aimé sans plus. l'écriture est magnifique mais les personnages manquent singulièrement d'épaisseur je trouve.
j'avoue que le traitement des personnages était secondaire pour moi, c'est le rythme du récit et la beauté de l'écriture qui ont primé…
Ah bon, tu trouves Jérome ? J'ai vraiment été envoûtée par ce livre 🙂
tout pareil que toi Laure, je me suis complètement laissée emporter par le récit…
En te lisant, je me demandais où j'avais lu un billet en demi-teinte. Oui, c'était chez Jérôme… Ce livre me tente beaucoup, d'autant plus que j'ai entendu l'auteur à Saint-Malo et que j'en ai conclus que son roman avait tout pour me plaire. Je ne suis d'ailleurs pas contre quelques longueurs quand elles sont constructives.
je ne peux que te le conseiller 🙂 et j'aimerais beaucoup rencontrer l'auteur également, il me semble extrêmement prometteur!
Je crois que je l'ai vu chez Jérôme, mais il ne m'avait pas plus tentée que cela…je ne crois pas être le bon public pour ce type de romans.
commençant à un peu connaitre tes goûts, pas sûre effectivement qu'il te plaise…mais on ne sait jamais!:-)
Super effectivement…! Je suis d'accord comme tu le sais
oui je le sais 🙂 et bientôt la terre entière le saura 🙂
Ce livre, dans le fond, n’est rien d’autre qu’une poursuite. Mais elle est haletante, menée de main de maître, d’un continent à l’autre. J’ai baucoup aimé aussi La neige rouge. Mais il me faut avouer que je suis atteint d’une irlandophilie chronique très ancienne.