Difficile de passer à côté d’« Einstein, le sexe et moi », deuxième livre d’Olivier Liron, qui vient de recevoir le Grand Prix des Blogueurs Littéraires. J’ai eu le plaisir il y a quelques temps d’assister à une rencontre avec l’auteur dans une librairie de Versailles, en compagnie de Séverine Blablablamia. J’en ai profité pour acheter le roman et me le faire dédicacer… et je l’ai lu d’une traite en rentrant (il compte moins de deux cents pages)
J’avais très envie de lire cet ouvrage pour deux raisons : déjà parce que l’autisme Asperger me tient à cœur, mais aussi parce que comme l’auteur, j’ai participé à Questions pour un Champion ! L’émission avait été diffusée en Avril 2005, j’étais toute jeune, et contrairement à Olivier Liron, je n’ai pas enchaîné cinq victoires et gagné la super cagnotte de 50 000 euros (pour tout vous dire, j’ai été éliminée au premier tour…)
Le fil conducteur d' »Einstein, le sexe et moi » est donc cette première émission, où Olivier est opposé à Renée-Thérèse, Jean-Michel et Caroline. C’est plaisant, rythmé, très drôle aussi – et parfois même un peu vachard! J’ai retrouvé avec plaisir l’inénarrable Julien Lepers – je trouve que l’émission a perdu de son piquant depuis qu’il a été remplacé par Samuel Etienne… Olivier Liron est très doué pour reconstituer l’ambiance de l’émission, j’avais l’impression d’être devant mon poste, et non en train de lire un livre. Même si je savais très bien qu’Olivier Liron allait gagner à la fin, je tournais les pages avec avidité, prise dans le suspense du jeu.
Mais entre deux questions de Julien Lepers, Olivier Liron évoque son enfance et son adolescence difficiles : ses condisciples ne supportent pas sa différence invisible et il subit quotidiennement harcèlement scolaire, violence morale et physique jusqu’à en devenir dingue. L’école est un lieu de souffrance, de brimade, d’acharnement, et ceci sans répit. Les adultes ne veulent pas voir, ferment les yeux, voire même s’agacent de cet adolescent qui selon eux pose problème.
Et il y a également de très belles pages même si elles sont parfois douloureuses, sur le rapport au corps, à la sexualité, à la difficulté d’être en phase avec l’autre, et notamment les femmes…
« Einstein, le sexe, et moi » est un très beau livre où l’on passe en quelques pages du rire aux larmes, du divertissement à l’émotion pure. Derrière le côté ludique, un plaidoyer pour le respect de la différence, un appel à l’ouverture d’esprit et à la tolérance. A lire absolument !
Publié en Septembre 2018 chez Alma, 200 pages.
28e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2018.
Vraiment bof bof pour moi…. Je ne suis pas convaincue par ce roman.
ah zut ! tu l’as chroniqué? je ne l’ai pas vu sur ton blog
Non je ne l’ai pas encore chroniqué 🙂 et je ne crois pas le faire…
je comprends ! j’ai pas mal de livres qui ne m’ont pas plu et que je n’ai pas envie de chroniquer…
J’aime le décalage entre ton avis et le commentaire de Fanny, ça m’intrigue !!!!!
bref tu vas le lire pour te faire ton propre avis !
Je suis moi aussi, comme Fanny, complètement passée à côté du roman.
et toi non plus tu n’as pas fait d’article?
Il faut que je le lise avant la remise du prix ! Je n’en ai entendu que du bien depuis sa sortie. J’aurais bien aimé te voir à « Questions pour un champion » !!!
je vais essayer de retrouver la video INA 😉
J’ai été touchée par ce témoignage à la fois drôle et effarant (les scènes à l’école sont atroces).
oui, on passe du rire aux larmes et du ludique à l’émotion … c’est un livre très riche.