Pour ma 4e participation au Mois Américain 2019, j’ai choisi un livre assez éloigné de mes lectures habituelles, un roman d’anticipation, « Les Monades Urbaines » de Robert Silverberg.
Dans ce livre, l’auteur met en scène une société qui vit en monades : l‘expansion se fait de façon verticale, grâce à des tours de mille étages qui abritent des centaines de milliers d’habitants. La monade décrite est la monade 116 : les étages supérieurs sont consacrés à l’élite, qui vit de façon très confortable, tandis que les étages inférieurs sont pour les couches sociales les moins favorisées. Les monades sont des cités fermées et quasi-autarciques – elles sont autonomes en énergie, seule la nourriture provient de l’extérieur, les habitants ne sortent jamais de leur monade, où ils vivent, travaillent, s’amusent…L’objectif principal est la croissance démographique et les couples doivent avoir le plus d’enfants possibles, dès la puberté. La liberté sexuelle est d’ailleurs de mise : la frustration et la jalousie sont très mal vues, et les habitants choisissent leur partenaire sexuel d’un soir lors de déambulations nocturnes dans la monade…
« Les Monades Urbaines » n’est pas un livre vers lequel je me serais tournée spontanément, il m’a été conseillé et j’avoue que j’ai été très agréablement surprise. Le récit a été écrit dans les années 70 et comme c’est un roman d’anticipation, j’avais peur qu’il ait mal vieilli, mais ce n’est pas du tout le cas. Les monades créées par Robert Silverberg sont tout à fait crédibles et vraiment intéressantes : la surpopulation est encouragée, la liberté sexuelle côtoie un système autoritaire, rigide et codifié, les habitants ne mettent jamais le nez dehors, n’ont aucune idée de ce qu’il se passe en-dehors de la monade…
Le roman est original, mais également très accessible même pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas familière de l’anticipation. C’est un livre qui bouscule nos partis pris, nos habitudes, notre façon de penser et qui fait réfléchir. Les personnages principaux sont également bien construits et attachants : eux qui ont toujours vécu en monade, qui ne connaissent que cet espace clos où ils ont à disposition tout ce dont ils ont besoin, éprouvent pourtant des sentiments qui ne sont pas censés exister, ont des envies d’ailleurs, ont du vague à l’âme, ne se sentent pas à leur place…
« Les Monades Urbaines » de Robert Silverberg est vraiment un roman intelligent, intrigant, marquant. Ça fait parfois du bien de sortir des sentiers battus et de ses habitudes de lecture !
Disponible chez Pavillons poche, traduit par Michel Rivelin, 352 pages.
4e participation au Mois Américain 2019.
Hou la, ça me rend claustrophobe rien qu’à lire le résumé ! Mais je ne doute pas que le roman fasse réfléchir…
oui, un vrai moment de réflexion
c’est simple…ce livre m’a ouvert les porte de Silverberg….ou c’est « les deportes du cambrien »…..bref..j’adore….tout simplement….et je veux tout lire de RS….;)
c’était le premier de cet auteur que je lisais, mais je sais qu’il est prolifique, et j’aimerais bien en lire d’autres.
j’ai adore son « deportes du cambrien……
je note !