C’est chez Claire The French Booklover que j’ai repéré « La Fabrique de Poupées » d’Elizabeth MacNeal et sa très belle couverture, un livre dont la sortie m’avait échappé jusque là.
L’histoire se déroule à Londres en 1850, peu de temps avant l’Exposition Universelle. Iris et sa sœur jumelle Rose travaillent pour une boutique qui fabrique des poupées à l’effigie d’enfants. Chacune souffre d’une infirmité : Iris a un problème à la clavicule, tandis que sa sœur est défigurée par les séquelles de la petite vérole. Lorsqu’elle a fini son travail, Iris se cache pour peindre… avec sa beauté et sa chevelure rousse, elle attire l’attention de Silas, le taxidermiste qui officie dans la boutique voisine, et qui est rapidement obnubilé par la jeune femme. Mais il n’est pas le seul à avoir remarqué Iris : Louis Frost, qui fait partie du courant préraphaélite en compagnie de Rossetti et Millais, lui propose de poser pour lui… Iris accepte, mais seulement s’il lui donne en échange des cours de peinture.
Quelle jolie surprise que ce roman ! Mi-conte gothique, mi-roman policier, sur fond de préraphaélisme, « La Fabrique de Poupées » a été un vrai plaisir de lecture. Étrangement, il sera finalement peu question de poupées dans le livre, malgré le titre. J’aime beaucoup les préraphaélites, j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’admirer certains de leurs tableaux à la Tate Britain à Londres cet été (dont certains mettent effectivement en scène des femmes rousses) et j’ai été ravie de retrouver ce courant dans le roman.
Nous sommes dans le Londres populaire et les personnages secondaires sont aussi attachants qu’ils sont miséreux, notamment le petit Albie, qui vit en compagnie de sa grande soeur prostituée, et qui rêve de gagner assez d’argent pour se payer un dentier…Le récit est très romanesque, avec plusieurs facettes : si l’on suit l’émancipation d’une femme, qui sort de son milieu pour exercer sa passion, mais doit aussi s’affranchir de ses parents et de sa relation compliquée avec sa sœur jumelle, on se retrouve également impliqué dans un thriller haletant avec une tension qui augmente tandis que Silas se rapproche de sa proie…
Je me suis vraiment évadée avec ce roman-plaid, parfait pour l’hiver…j’ai quand même un bémol, la fin, que j’ai trouvée moins maîtrisée que le reste du roman et qui tourne un peu trop en rond à mon goût. Il n’empêche que la toute fin m’a surprise, et que j’ai vraiment apprécié l’originalité du sujet, l’ambiance et les personnages.
Un premier roman prometteur !
Publié en Octobre 2019 aux Presses de la Cité, traduit par Karine Reignier-Guerre, 364 pages.
28e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2019. Lu via Netgalley.
Tu ne m’en voudras pas si je passe mon tour, ce n’est pas le genre de thématique qui m’emballe^^
rhoo, laisse-toi aller !
là tu lui demandes beaucoup ! les fans de l’époque Victorienne adorent ce roman
pour ma part, j’ai d’autres objectifs de lecture mais j’ignorais qu’il était disponible en français 🙂
j’étais complètement passée à côté, je l’ai repéré sur l’IG d’une amie avec sa belle couverture ! il est destiné aux fans de l’époque victorienne, effectivement!
J’ai beaucoup aimé aussi.
J’ai beaucoup aimé cette plongée dans le Londres Victorien, joli premier roman !
oui c’est une belle réussite !