Ceux qui lisent régulièrement ce blog le savent : je suis une inconditionnelle d’Arnaldur Indridason et je lis systématiquement les romans qu’il publie. Si la plupart de ses livres mettent en scène l’inspecteur Erlendur, il a proposé récemment le personnage, Konrad, un policier à la retraite. Après « Ce que savait la nuit », on le retrouve dans son nouveau livre « Les Fantômes de Reykjavik »
Une fois encore, l’auteur islandais mêle deux histoires : un cold case et une nouvelle intrigue. Konrad est sollicité par des amis de sa défunte épouse pour retrouver leur petite-fille, une jeune femme qui a des problèmes de drogue et des mauvaises fréquentations. En parallèle, il est toujours en contact avec Eyglo, une femme de son âge rencontrée dans le tome précédent, et qui est la fille d’un médium avec qui le père de Konrad s’était associé pour monter des escroqueries. Eyglo a également des dons de médium, à son corps défendant, et est hantée par la vision d’une petite fille morte noyée dans une rivière avec sa poupée en 1947. Konrad décide de rouvrir le dossier, et cette enquête va lui apporter des éléments sur la mort mystérieuse de son propre père, retrouvé poignardé dans une rue de Reykjavik dans les années 60…
Je ne suis pas toujours convaincue par les livres d’Arnaldur Indridason, mais celui-ci est un bon cru. Même si le style d’écriture est assez froid, le roman est riche : on en apprend plus sur le passé et l’histoire familiale de Konrad, ce qui donne plus d’épaisseur au personnage – qui a quand même la lourde tâche de passer après Erlendur. Les trois enquêtes (la jeune femme disparue, la petite fille noyée et la mort du père de Konrad) sont habilement entremêlées, tout comme deux thèmes chers à l’auteur : les violences faites aux femmes et la face sombre de son pays, quelle que soit l’époque.
J’ai apprécié également qu’Arnaldur Indridason évoque dans cette série de livres autour de Konrad le don de médium. La plupart des enquêtes de l’écrivain sont très rationnelles, et l’introduction du personnage d’Eyglo est vraiment intéressante car on fait la connaissance d’une femme qui ne cherche pas à monnayer son don, et qui subit ces visions qui l’ont terrifiée lorsqu’elle était enfant.
Une lecture très agréable et un livre qui donne envie de retrouver le personnage de Konrad dans de nouveaux romans!
Publié en Février 2020 chez Métailié, traduit par Eric Boury, 320 pages.
10e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
Une deuxième enquête très intéressante et bien menée, j’attends maintenant Konrad de pied ferme! Quant au don de voyance, j’appréhendais un peu le côté surnaturel en voyant apparaitre Eyglo dans le premier tome mais finalement, ça ne m’a pas dérangée du tout. Vivement la suite!
on est en phase !
comme le dit Fabienne, vivement la suite !
oui, je suis impatiente !