C’est via « A Mains Nues » que je découvre l’autrice et comédienne Amandine Dhée. La narratrice, en couple depuis un certain nombre d’années, mère d’un petit garçon avec son compagnon, discute avec une amie célibataire, et réalise que la séduction et le désir lui manquent, alors qu’elle est pourtant fière de la stabilité de son couple et de ce qu’elle a réussi à construire malgré son histoire familiale lourde. Elle se remémore alors la petite fille, l’adolescente, la jeune femme qu’elle a été.

Ce récit est une succession de courts chapitres, de vignettes. Les souvenirs lointains, racontés à la troisième personne, la vie actuelle, racontée à la première personne, avec des épisodes marquants de sa féminité. L’éveil sexuel, ses doutes de compagne et de mère, les premières amours, la visite chez le gynéco, les premières règles, le vieillissement, la masturbation, l’éducation sexuelle, la première fois, le plaisir sexuel, le désir, le couple, le féminisme, l’éducation de son fils, la sororité, la maternité…

Ce que raconte Amandine Dhée est à la fois très personnel puisque cela touche à son histoire, à l’intime mais aussi complètement universel, et je ne doute pas qu’une ou plusieurs de ses vignettes feront écho aux lectrices, mais aussi aux lecteurs, car oui, un homme peut tout à fait lire et apprécier cet ouvrage. Tout en racontant des épisodes de sa vie, elle fait part de ses doutes, de ses interrogations, de ses évolutions.

C’est pertinent, intelligent, souvent drôle… un petit bijou à découvrir ! Et on me dit dans l’oreillette que son livre de 2017, « La Femme Brouillon » vaut vraiment le coup également…

Publié en Janvier 2020 chez La Contre Allée, 144 pages.

Merci à Aurélie Serfaty-Bercoff!

15e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.

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