Derrière le très beau titre « Les Âmes Frères », de Fabrice Tassel, se cache – on s’en douterait- une histoire de frères : Julien et Lois ont des personnalités très différentes et ne sont pas proches, ils ne se sont d’ailleurs pas vus depuis plusieurs années. Julien est devenu statisticien dans un grand groupe, Endless, alors que Lois exerce un métier aux antipodes de celui de son frère, puisqu’il est archéologue.Mais un jour, Julien disparaît après avoir envoyé une lettre à son frère l’incitant à enquêter sur Endless…
Le livre alterne entre les événements forts de cette relation fraternelle, qui ont contribué à éloigner l’un de l’autre les deux frères, et l’enquête de Lois pour comprendre les liens entre Endless, société d’assurances, et un trafic d’antiquités provenant d’Irak. « Les Âmes Frères » est un roman étrange par rapport auquel j’ai du mal à me situer : il y règne une ambiance grise et froide, et les personnages, quels qu’ils soient, sont à la fois solitaires et assez mystérieux. Outre les deux frères, on fait notamment la connaissance de Monsieur Ho, un milliardaire amateur d’œuvres d’art qui vit désormais dans une chambre-forte ou encore d’Antoine Hermann, un « killer » chargé de réduire les effectifs des entreprises.
L’intrigue est foisonnante, elle nous entraîne à divers endroits de la planète quand elle ne plonge pas dans le passé des deux frères, et j’avoue que je me suis parfois un peu perdue dans sa complexité, et que je ne voyais pas toujours où l’auteur voulait m’emmener. « Les Âmes Frères » est un roman déroutant qui m’a tantôt emportée, et tantôt rendue perplexe, j’ai eu également du mal à m’attacher aux personnages, justement à cause de cette froideur qui règne sur le récit, il n’empêche que j’ai apprécié l’originalité de son intrigue et la maîtrise de sa construction : un avis en demi-teinte, mais j’ai lu ce livre il y a déjà un certain temps et je dois dire qu’il est marquant car je me souviens très bien de l’histoire et de l’ambiance. Je ne connaissais pas du tout Fabrice Tassel, mais je n’hésiterai pas à découvrir un autre de ses romans.
Publié en Février 2020 chez Stock (Arpège), 272 pages.
44e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
Si de toute évidence tu as pris un certain plaisir à cette lecture, tu sembles quand même moyennement emballée, au final…
Je tourne autour de ce roman depuis sa sortie, sans avoir encore réussi à me décider. Je comptais un peu sur toi, en fait, mais ça ne sera pas encore pour cette fois-ci 😉
pas vraiment « moyennement emballée » mais un avis mitigé oui: une histoire originale et marquante, mais une ambiance froide qui m’a déstabilisée et une intrigue foisonnante où je me suis parfois perdue… peut-être faut-il que tu lises enfin le roman pour te faire ton propre avis?
bof et puis ça fait écho à une très bonne série vue sur Arte sur le trafic d’œuvres d’art en provenance de la Syrie … Stock ne m’a jamais répondu, du coup j’avoue, je les snobe !
j’essayerai de trouver la série ! pour Stock, tu avais demandé ce livre, ou un autre?