« Au nom de ma mère » est un roman allemand d’Hanni Münzer dont je n’avais pas du tout entendu parler mais que j’ai acheté sur conseil de ma libraire…
Félicity, une étudiante américaine, apprend que sa mère Martha a disparu : après enquête, elle la retrouve à Rome, très perturbée. Martha a en effet trouvé un journal intime écrit par sa propre mère, une femme aujourd’hui décédée qui n’a jamais été affectueuse avec elle, et découvert un passé familial qu’elle ignorait. Sa mère, dont le vrai prénom était Déborah, était en fait née en Allemagne dans les années 20, fille d’un médecin juif et d’une cantatrice renommée…
C’est une saga familiale autour de deux personnages féminins : Déborah et sa mère Elisabeth, prises dans les tourments du nazisme J’ai été emportée par ce roman qui mêle tous les ingrédients essentiels à un page-turner, même si on frôle parfois le cliché ou la facilité : histoires d’amour sulfureuses, sexe débridé, mais aussi danger, persécutions et résistance. C’est haletant, rempli de rebondissements et de faux-semblants, pas très original, subtil (même si les personnages ne sont pas manichéens) ou remarquablement bien écrit (il y a de nombreuses répétitions, toutes les femmes semblent avoir un « physique exotique »), mais c’est très romanesque et parfait pour l’été.
La construction se basant sur la découverte d’un journal intime est assez artificielle, d’autant plus que Félicity et Martha ne sont pas du tout exploitées, mais il s’agit en fait d’une tétralogie dont « Au nom de ma mère » est le premier tome, on peut donc espérer que ces deux personnages trouveront leur place ultérieurement. Le second, « Marlene » – amie de Déborah engagée dans la Résistance – est déjà paru chez le même éditeur, et un troisième a été publié en Allemagne.
Les fictions qui se déroulent durant la Seconde Guerre Mondiale sont légion, et « Au nom de ma mère » n’est ni indispensable ni inoubliable mais il reste un roman plaisant et addictif, qui fait passer un bon moment de lecture.
Publié en 2017 chez Archipel, traduit par Anne-Judith Descombey, disponible en poche chez Archipoche, 480 pages.
Un premier tome d’une tétralogie pas indispensable ni inoubliable, ça ne donne pas forcément envie de lire la suite.
bah disons que c’est une bonne lecture d’été ! il en faut !
Je te trouve un peu sévère avec ce livre …Moi, je lui aurais mis une étoile de plus !
Je l’ai trouvé très plaisant à lire, ce que tu ne nies pas puisque tu as été
» emportée par ce roman qui mêle tous les ingrédients essentiels à un page-turner »,
et que tu le présentes, malgré les défauts que tu relèves, comme
« un roman plaisant et addictif, qui fait passer un bon moment de lecture ».
Je suis restée sur cette impression !
au début j’avais effectivement mis 3* et puis en y repensant j’ai trouvé qu’il n’était pas non plus inoubliable même si c’est une bonne lecture estivale !
je comprends ton impression car comme moi nous avons déjà beaucoup lu sur cette époque .. du coup, on est plus exigeant ! je vais d’ailleurs sans doute me lancer dans un pavé que tu as sûrement déjà lu
ahah, lequel?