Le titre de ce roman de l’auteur australien Robert Hillman ne m’attirait pas du tout, mais j’ai vu que « La Librairie des Cœurs Brisés » (qui est la traduction directe du titre original) avait été publié en broché chez Philippe Rey, un éditeur que j’aime beaucoup (il a notamment publié Joyce Carol Oates ou Joyce Maynard), ce qui m’a incitée à le lire.
Tom Hope est un fermier qui vit dans une petite bourgade australienne. Il épouse la jolie Trudy, mais celle-ci s’ennuie à la ferme et le quitte rapidement. Un an plus tard, elle revient, enceinte d’un autre. Contre toute attente, Tom ressent très vite beaucoup d’amour pour le petit Peter et s’en occupe beaucoup. Mais Trudy finit par repartir avec son fils. Quelques temps plus tard, une nouvelle venue, Hannah Babel frappe à la porte de Tom et l’engage pour aménager le local qu’elle veut transformer en librairie, du jamais vu pour la petite ville. Cette femme juive d’origine hongroise s’est installée en Australie après avoir été frappée par un drame : son mari et son fils unique sont morts dans les camps d’extermination. Tom tombe amoureux de cette femme beaucoup plus âgée que lui, au caractère particulier, et tous deux s’installent ensemble. Mais Tom apprend que sa femme est entrée dans une secte avec Peter, et que le petit garçon est victime de mauvais traitements…
A ceux qui voudraient lire ce roman parce qu’il y a le mot « librairie » dans le titre, sachez que l’histoire de la librairie ne représente finalement qu’une toute petite partie de ce récit. C’est un livre qui aborde de nombreux thèmes qui, pris individuellement sont très porteurs (l’amour paternel pour un fils qui n’est pas le sien ; l’extrémisme religieux ; la culpabilité de refaire sa vie quand on a perdu son conjoint et son enfant dans des conditions dramatiques ; l’amour des livres dans un endroit isolé) mais il y a un trop plein dans ce livre, comme si l’auteur avait voulu y faire figurer tous les sujets qui l’intéressaient.
L’intrigue s’éparpille beaucoup, en étant parfois inutilement compliquée, et certains passages peuvent être un peu confus. Si Tom, bien qu’un peu terne, et Peter sont attachants, Hannah est une femme complexe et excentrique qui n’est pas vraiment sympathique. Pour autant, le roman n’est pas déplaisant à lire, mais pas inoubliable.
Publié en 2019 chez Philippe Rey, traduit par Françoise Adelstain, en poche chez Pocket, 320 pages.
avec un titre pareil, je ne me serais jamais approchée ^^ Bon, je passe malgré un contenu pas si feel good que ça finalement…
ah oui ce n’est pas du tout feel good 😀
L’Australie ça me tente toujours mais ton billet me dit que non, je peux trouver de meilleurs romans !
oui, je pense ^^