J’avais découvert Sarah Vaughan avec son précédent roman, « Anatomie d’un Scandale », que j’avais apprécié, et j’ai donc eu envie de lire son nouveau livre, « Autopsie d’un Drame ».
Liz est pédiatre dans un hôpital. Un jour, elle croise aux urgences de l’établissement, une de ses amies, Jess, qui y a amené son bébé. Liz découvre que l’enfant souffre d’un traumatisme crânien et s’étonne de l’attitude de Jess, qui a attendu plusieurs heures avant de se rendre à l’hôpital et donne des explications confuses sur la chute qui a provoqué une telle blessure . Le comportement de la mère et l’état sérieux de la petite fille font que Liz doit prévenir les services sociaux, même si en son for intérieur, elle n’arrive pas à croire que son amie, reconnue par tous comme une mère attentionnée, ait pu être violente envers son bébé…
Ce roman commençait très bien, les thèmes de l’épuisement maternel, et de la maltraitance infantile étant très pertinents. Le personnage de Liz, tiraillée entre son devoir professionnel, et son amitié pour Jess, était également très intéressant, car comment croire que quelqu’un de proche, et dont on a a fortiori une bonne opinion, peut être coupable de maltraitance sur son enfant?
Malheureusement, j’ai été déçue par le traitement de cette histoire. Le roman est accrocheur et se lit très bien, mais j’ai trouvé l’intrigue beaucoup trop délayée. Le lien entre les drames du passé de Liz, et l’affaire actuelle, qui y fait écho, était une bonne idée, mais il est finalement dilué dans un récit qui part dans trop de directions, entre la vie de Liz, celle de Jess, et les flash-backs qui racontent comment une bande d’amies s’est rencontrée aux cours de préparation à l’accouchement, une dizaine d’années plus tôt.
Et cet éparpillement fait que l’intrigue avance trop lentement. Certes, il y a du suspense, car on cherche à savoir si Jess est vraiment coupable de maltraitance, ou si elle cache quelque chose, mais les révélations manquent de subtilité, et le dénouement final, s’il est surprenant, tombe comme un cheveu sur la soupe. L’autrice a voulu mettre en place une histoire d’amitié entre plusieurs mères qui se connaissent depuis des années, mais j’ai trouvé que ce pan du récit n’était pas assez développé et que les relations entre ces femmes manquaient par conséquent de profondeur, tout comme les amies de Jess et Liz manquaient d’incarnation.
Sarah Vaughan tenait un excellent sujet, et aurait pu écrire un thriller domestique et psychologique à la fois bouleversant et haletant. J’ai malheureusement trouvé que le résultat manquait de saveur, et c’est dommage car c’est une autrice qui m’avait convaincue avec son précédent roman… celui-ci est un rendez-vous manqué !
Publié en Mars 2021 chez Préludes, traduit par Alice Delarbre, 448 pages.
J’ai lu tous les livres de cette auteure et celui-ci sera l’une de mes prochaines lectures. J’espère ne pas être trop déçue comme tu as pu l’être.
j’espère en effet qu’il te plaira plus qu’à moi !