« Tous les Hommes du Roi » est un roman de Robert Penn Warren qui a reçu le Prix Pulitzer en 1947.
Le roman se déroule en Louisiane dans les années 30. Le narrateur, Jack Burden, est un journaliste qui est devenu le bras droit d’un politicien populiste, Willie Stark. Celui-ci a eu une trajectoire assez extraordinaire, puisqu’il vient d’une famille très modeste, mais a réussi à devenir avocat, puis s’est engagé en politique jusqu’à devenir gouverneur. Suite à un conflit avec le juge Irwin, Willie Stark demande à Jack de fouiller dans la vie de celui-ci dans l’espoir de trouver des éléments qui permettraient de faire pression sur lui. En effet, Jack connait bien le juge, qui réside tout près de la demeure où il a grandi…
J’ai plutôt l’habitude de lire des romans contemporains et je ne suis pas vraiment adepte des pavés, donc cette lecture me sort de mes habitudes, et c’est tant mieux car je l’ai beaucoup aimée! « Tous les Hommes du Roi » est un grand roman du Sud des Etats-Unis, qui reste tout à fait accessible, car les thèmes qu’il aborde sont universels, et finalement toujours d’actualité. C’est une fresque avec une multitude de personnages qui nous parle de pouvoir, de corruption, de trahison, de tromperie, de secrets de famille, d’amour, de Bien et de Mal…
Outre l’intrigue principale, le livre évoque également la trajectoire de Willie Stark et sa vie de famille, tout comme le passé de Jack, un homme au comportement ambigu, et les différents liens qu’il entretient : ses liens familiaux avec une mère remariée à un homme beaucoup plus jeune qu’elle et un père, surnommé « L’Avocat », qui a disparu il y a des années pour mener une vie de marginal ; ses liens amicaux depuis l’enfance avec Adam Stanton, médecin fils de l’ancien gouverneur ; son histoire d’amour et d’amitié avec Anne la sœur d’Adam ; ses recherches sur un de ses ancêtres, Cass Mastern, à travers ses journaux intimes et sa correspondance ; sa relation professionnelle avec la conseillère de Willie, Sadie Burke… tout ce petit monde gravitant de près ou de loin autour de Willie Stark.
Cela donne un roman dense, riche, passionnant, avec des personnages complexes, non manichéens et bien incarnés… même si j’ai quand même regretté qu’il y ait autant de répétitions!
Un livre à découvrir!
Publié chez Monsieur Toussaint Louverture, traduit par Pierre Singer, 640 pages.
Oh là là, tu me rappelles qu’il m’attend sur mes étagères depuis Hérode !! Le pire, c’est que je suis sûre qu’il me plaira, mais comme tu dis, c’est un pavé… flemmardise, quand tu nous tient !
oui, parfois il faut avoir une deadline (ici l’enregistrement Bibliomaniacs) sinon c’est compliqué !
Pourquoi pas, il ferait joli dans mes étagères avec Watership Down et Un jardin de sable ! Non, je plaisante, mais l’édition est tout de même un « plus » non négligeable ! 😉
haha je te comprends, et j’achète tous les Grands Animaux!