« Le Fil Rompu » est le premier roman de Céline Spierer. A New York, en 2015, Ethan, un jeune garçon qui vit avec sa mère dépressive et ses deux sœurs, fait la connaissance de sa voisine, une dame très âgée, Madame Janik. Tous deux deviennent amis et Ethan tombe un jour par hasard sur de mystérieuses photos de famille : Madame Janik lui raconte alors une histoire qui prend naissance en 1912 dans la ville de Kalisz, alors dans l’Empire Russe. Peu de temps après, une de ses habitantes, Katarzyna, quitte sa famille pour émigrer à New York…
J’adore les sagas familiales sur fond historique et j’ai donc été servie avec « Le Fil Rompu » qui couvre une soixantaine d’années, avec comme fil conducteur, une série de portraits d’une jeune femme. Par une série de flashbacks, on fait la connaissance de Katarzyna, qui s’est installée dans le Lower East Side et s’est mariée avec un mafieux local, séduit par sa grande beauté, mais aussi de sa fille Esther, et également d’une petite Magda, et l’on navigue de l’empire russe aux Etats-Unis en passant par la Pologne et l’Allemagne durant la Seconde Guerre Mondiale.
Tout est éminemment romanesque, avec une pointe de mystère, car qui est exactement Madame Janik, et comment s’intègre-t-elle à ce récit où les identités et les filiations sont mises à mal?
J’ai lu ce livre avec grand plaisir, et ce n’est qu’une fois la dernière page tournée que j’ai commencé à éprouver quelques bémols : je n’aurais pas boudé une centaine de pages supplémentaires, pour que certains personnages soient plus travaillés – on passe très vite sur Edith, Mirko disparaît rapidement, j’aurais aimé en savoir plus sur Viktor… il y a également quelques détails que j’ai trouvés peu crédibles : sans spoiler, le meurtre d’une femme sans véritable motif, l’éloignement d’une femme enceinte sans même discuter d’un éventuel mariage, des retrouvailles très rapides dans le marasme de l’après-guerre…
Ce sont des bémols « après coup » qui n’ont pas nui à mon plaisir et « Le Fil Rompu » a été un très bon moment de lecture !
Publié en Août 2020 aux éditions Héloïse d’Ormesson, en poche chez Pocket, 336 pages.
Comme toi j’aime ce genre de roman, je note cependant tes quelques bémols. Ma PAL débordant (et tu te doutes bien qu’à Québec j’ai acheté quelques livres) je ne vais pas me le procurer mais qui dit si l’été prochain, il apparaît à ma bibliothèque ?
tu devrais passer un bon moment… surtout si tu es prévenue des bémols et que tu ne mets pas la barre trop haut.