« Tant qu’il reste des îles », c’est l’histoire des derniers moments d’une île, avant qu’elle devienne, avec la construction d’un pont qui la relie au continent, une presqu’île.
La fin programmée de l’insularité sème le trouble parmi les habitants de l’île. Certains se réjouissent de ne plus devoir dépendre du ferry pour rejoindre l’école ou l’hôpital, d’autres s’insurgent et combattent, et certains, dont Léni, ne savent pas trop quoi en penser. Le jeune homme partage son temps entre son travail sur le chantier naval de Marcel, quelques balades en mer, des sorties au café avec les copains, des visites à sa mère gravement malade, et un week-end sur deux avec Agathe, sa petite fille de trois ans qu’il a eue avec Maélys, dont il est aujourd’hui séparé. Un jour, Léni rencontre Chloé, une jeune parisienne venue faire un reportage photo sur l’île…
J’ai eu un peu peur au début du roman car j’ai trouvé que le récit prenait un peu de temps pour décoller, puis j‘ai commencé à apprécier ce livre, conté simplement, sans esbrouffe, par Martin Dumont. Il y a des moments lents, des moments contemplatifs, un peu à l’image de Léni, qui attend, qui hésite, qui cherche sa place dans un monde en pleine mutation, sans savoir vraiment si ce sera pour le pire ou pour le meilleur.
L’histoire est servie par toute une galerie de personnages secondaires très réussie, que ce soit Marcel, le patron du chantier naval à bout de souffle, Christine, la patronne du bar qui s’occupe de son frère handicapé, ou encore Stéphane, qui lutte au quotidien contre la construction du pont. La mutation de l’île va de pair avec celle de Léni, qui doit choisir s’il veut changer, s’ouvrir et avancer, ou bien se renfermer et stagner.
« Tant qu’il reste des îles » est un roman sans action forte ni grand rebondissement, mais qui procure de l’émotion par petites touches, via la douceur, et la simplicité qu’il dégage. Une jolie découverte.
Publié en 2021 chez Les Avrils, 240 pages, en poche chez J’ai Lu.
pas entendu parler, tu lis tellement !
tu n’es pas vraiment en reste 😀
Comme dans Le roman de Jim, le personnage principal se laisse un peu ballotter par les événements (et moi, ça m’agace, et du coup, j’apprécie moins)
oui c’est parfois un peu contemplatif…on accroche ou pas!
J’ai aimé aussi! Une des plus belles découvertes de 2021 pour moi. Comme tu dis, un roman tout simple.
exactement !