Je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant « Lulu » : la couverture faisait penser à un récit du XIXe siècle, le préambule, à un roman fantastique…C’est finalement une histoire contemporaine que j’ai découverte, même si Lulu ne semble pas toujours appartenir à cette époque, à cette société.
Dans ce roman d’apprentissage, Lulu est un héros solitaire, qui semble suivre sa propre route, ses propres codes, ses rituels, à la limite de l’obsession. Enfant élevé par une mère célibataire dans un cocon parfois étouffant, il trouve une échappatoire sur la plage- air pur, rencontres marquantes comme celle de Félicie, mais aussi découverte de ce que la mer produit, charrie – les coquillages, qui deviennent sa passion, comme les bouteilles contenant des messages…
Si j’ai été moins réceptive au passage concernant le père de Lulu, je me suis beaucoup attachée au garçon: ni complètement rejeté, ni vraiment accepté par les autres, il est unique, attachant, presque intemporel.
Le récit de Léna Paul-Le Garrec est poétique, tendre et touchant, je l’ai d’ailleurs trouvé un peu trop court, je n’avais pas envie d’abandonner Lulu si vite.
Un beau premier roman!
Publié en Août 2022 chez Buchet-Chastel, 176 pages.