« L’espace d’un an » est le premier tome de la série des « Voyageurs » de Becky Chambers.
L’histoire se déroule dans un vaisseau spatial qui a pour objectif de creuser un tunnel dans l’espace pour rejoindre plus rapidement une planète dont l’espèce a décidé de rejoindre l’union galactique.
Rosemary, une Humaine élevée sur Mars, est la nouvelle greffière du vaisseau : elle rejoint l’équipage, composé de membres de différentes espèces et d’une Intelligence Artificielle.
Je ne suis pas une grande adepte de Science-Fiction, et encore moins de Space Opera, et c’est pour le podcast Bibliomaniacs que j’ai lu ce roman. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, que j’aurais sans doute abandonné sans l’enregistrement du podcast. Je n’arrivais pas à m’y retrouver entre les différents personnages, à les imaginer, et à me passionner pour ce récit sans vraie intrigue ni action.
J’ai reposé le livre à sa moitié et l’ai repris une dizaine de jours plus tard, et là, miracle, la mayonnaise a enfin pris : j’ai trouvé que le rythme était plus soutenu, qu’il y avait beaucoup plus d’interactions entre les personnages, et plus d’informations sur leur histoire, leurs aspirations, leurs caractéristiques…les rendant également plus attachants.
Il y a quelque chose de bienveillant dans ce premier tome qui met en avant les relations – amicales et amoureuses- entre les différents personnages. Ne vous attendez pas à une histoire forte, ou à des rebondissements, il y a surtout des échanges entre les personnages, qui sont à la fois collègues et colocataires dans cet endroit clos, et l’originalité d’un regard féminin sur un univers et un genre littéraire habituellement plutôt masculins.
Ce livre est très « premier tome », en prenant son temps pour poser les personnages – un peu trop à mon goût, mais j’ai fini par me sentir bien dans ce livre, peut-être pas au point de lire les tomes suivants, mais je me dis que j’aimerais beaucoup voir une adaptation du livre en série télé!
Publié en 2016 chez l’Atalante, traduit par Marie Surgers, disponible au Livre de Poche, 600 pages.