« Dans la dèche à Paris et à Londres » est un récit autobiographique publié en 1933, au titre assez explicite sur son contenu, dans lequel George Orwell revient sur une période de sa vie, d’abord à Paris puis à Londres, où il tire sévèrement le diable par la queue.
C’est la vie au centime près que nous raconte l’auteur. La galère pour trouver un emploi payé trois francs six sous dans un restaurant ou un hôtel où il travaille dix-sept heures par jour. Les visites au mont de piété pour mettre en gage un costume point trop élimé, les copains d’infortune comme ce Russe blanc, Boris, qui a souvent de bons plans (qui se révèlent la plupart du temps être des arnaques ou de l’exploitation), la vie à plusieurs dans une petite chambre pour partager un loyer et des bribes de nourriture. La faim, la soif, l’espoir de trouver une place dans un restaurant qui ouvrira « bientôt ».
Puis le départ pour Londres, où la déchéance est encore plus forte puisque l’auteur erre de foyer en foyer , en proie aux lois qui régissent la vie des « chemineaux »
Malgré la noirceur des situations, il y a quelque chose de très vivant, d’humoristique parfois dans ce livre écrit avec une plume alerte et un talent certain pour l’anecdote et le portrait.
Si j’ai pu regretter que le récit soit parfois un peu répétitif, ce qui est raconté est édifiant et a sans nulle doute éveillé la conscience politique et sociale de l’auteur qui évoque avec colère les mesures finalement pas si compliquées à mettre en place par l’Etat et par les foyers pour vagabonds anglais afin de leur redonner autonomie, occupation et dignité.
Une belle découverte (et quelle couverture!)
Disponible en poche chez 10/18, traduit par Michel Petris, 304 pages.
un livre pas très connu et pourtant tout à fait intéressant
il se rapproche de certains livres de Jack London
Voilà un livre qui a l’air très intéressant et qui pourrait me plaire.
Je n’avais pas connaissance de ce livre de cet auteur, merci donc pour la découverte.
J’ai souvenir d’avoir déjà croisé ce titre sur tel ou tel blog, en me disant qu’il faudrait que je finisse par le lire, pour cet aspect « social » qui peut faire songer à Charlie Chaplin comme à Jack London…
Merci pour la piqure de rappel!
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
j’espère que tu auras l’occasion de le lire !