Je serais passée à côté de Trust si Laure ne l’avait pas choisi pour notre épisode de Bibliomaniacs spéciale Rentrée Littéraire car j’avais eu un avis mitigé sur le précédent livre de l’auteur Hernan Diaz, « Au Loin ».
L’histoire commence avec le portrait de Benjamin Rask, issu d’une famille d’industriels aisés, qui se révèle très doué en mathématiques. Peu sociable, méthodique, extrêmement intelligent, il se prend de passion pour la finance, et notamment pour la Bourse, où il excelle. Cet homme particulier va trouver sa partenaire particulière en la personne d’Helen, qui a une personnalité similaire et la même appétence pour les mathématiques, mais qui va s’illustrer dans les œuvres de bienfaisance et développer son goût pour la musique … mais le Krash de 1929, où Rask, contrairement à la plupart des gens, va fortement s’enrichir, va marquer le début du déclin du couple.
Je ne savais rien de ce livre avant de le commencer (à part qu’il avait obtenu le Pulitzer, ce qui est souvent gage de qualité). J’ai donc pensé que je lisais une saga familiale évoquant le développement industriel et l’énergie frénétique du secteur bancaire et boursier, un peu comme dans Les Frères Lehman de Stefano Massini, mais à la fin de la première partie, j’ai été très étonnée puisque la seconde raconte plus ou moins la même histoire, mais avec des détails, des noms et un style différents … je n’en dirai pas plus mais il y a une troisième et une quatrième parties qui font de cet ouvrage, un roman vraiment surprenant.
Malgré un personnage qui restera énigmatique, et le sujet boursier qui pourrait sembler aride ( pourtant ici très accessible), Hernan Diaz a réussi à créer un univers enveloppant dans lequel j’ai plongé avec délice. Chaque fois que je reposais le livre, j’avais hâte de le reprendre, avec en sus un certain suspense qui donne envie de tourner les pages à toute vitesse– d’ailleurs, la fin n’a peut-être pas le panache que j’attendais … mais avons-nous vraiment le fin mot de l’histoire ?
Une très bonne surprise !
Publié en Août 2023 aux éditions de l’Olivier, traduit par Nicolas Richard, 400 pages.
il me pourrait bien me tenter finalement ! Merci pour cet avis !
je veux le lire du coup, je ne lis pas ton avis
je reviendrai une fois le livre lu 🙂