Pour des vacances à côté de Pont-Aven, il me fallait un polar qui parle d’art et j’ai donc choisi « Le Secret de Van Gogh » d’Eric Mercier, qui est en fait le 4e tome d’une série (ce qui ne gêne pas du tout la lecture, malgré un spoil sur la résolution du tome 1)
Un entrepreneur à la retraite, Maxime Courtois, est retrouvé chez lui, assassiné, avec en plus une oreille coupée. Le commandant Frédéric Vicaux est chargé de l’enquête. Très vite, il découvre non seulement que le mort n’était pas un personnage très sympathique mais aussi qu’il semblait être en possession d’une œuvre extrêmement rare, peinte à quatre mains par Van Gogh et Gauguin, tableau qui est introuvable chez lui …
C’est le premier roman d’Eric Mercier que je lis et j’en ressors avec un avis mitigé. Il y a des aspects que j’ai beaucoup aimés : ce fil conducteur qui nous parle de tableaux et d’histoire de l’art, renforcé par le fait que la compagne du commandant, Anne, évolue dans ce milieu, puisqu’elle travaille dans un cabinet spécialisé dans la restitution d’œuvres spoliées; le personnage d’Anne, justement, qui est un contre-poids intéressant et touchant à celui du commandant ; l’imagination de l’auteur et sa passion pour l’art, que l’on ressent bien lors de la lecture.
En revanche, même si le style, assez direct et efficace, crée de la proximité avec l’enquêteur, j’ai quand même tiqué sur quelques phrases vraiment bancales, tant par le sens que par la syntaxe.
Le livre est foisonnant, il y a de multiples rebondissements, des impasses, mais aussi des intrigues parallèles (par ex l’enquête qu’Anne mène sur les anciens propriétaires du tableau) et des sous-intrigues (l’histoire du fils), et j’ai parfois trouvé l’histoire inutilement compliquée, d’autant plus que cela multiplie les risques de grosses coïncidences et d’éléments peu crédibles ou incohérents, et il y en a …
Une lecture en demi-teinte mais qui ne m’empêchera pas de lire l’autre roman de cette série que j’ai dans ma pal : « Fauves ».
Publié en Mars 2024 à la Martinière, 384 pages.