Je connaissais Nelly Kaprièlian en tant que critique littéraire aux Inrocks et à Vogue, et j’étais donc curieuse de lire son premier roman, au titre alléchant.

En décembre 2012, la garde-robe de Greta Garbo est mise aux enchères à Los Angeles. Nelly Kaprièlian achète un manteau rouge qui a appartenu à la star de cinéma.

Dans ce récit construit sans chapitre, on passe d’un paragraphe à un autre des grandes icônes de l’âge d’or d’Hollywood à des écrivains célèbres tels Daphné du Maurier ou Truman Capote, de Dita Von Teese aux grands couturiers, des bals masqués de Lagerfeld à l’adolescence gothique de Nelly Kaprièlian, de la vie amoureuse de Greta Garbo aux hommes qui ont voulu façonner le style de l’auteur selon leurs goûts.

Un lien conducteur: le pouvoir du vêtement. Qu’il soit masque, révélateur de pouvoir, de féminité, protecteur, séducteur, brimeur ou ascenseur social.

Le livre fourmille d’anecdotes, sur la vie de Greta Garbo bien sûr, mais aussi sur de nombreux acteurs, écrivains, films et romans, que l’auteur entrelace avec sa propre histoire-familiale et personnelle- et son rapport aux vêtements.

Tout était réuni dans ce récit pour me plaire: des thèmes qui me passionnent (la mode, la littérature, le cinéma), et une histoire personnelle qui m’a parlée, entre les origines arméniennes de l’auteur, son adolescence gothique et ses petits amis qui voulaient changer sa façon de s’habiller.
J’y ai appris beaucoup de choses, et j’ai suivi avec plaisir Nelly Kaprièlian dans le fil de son récit. J’ai juste trouvé dommage que l’épilogue parte dans une vrille futuriste qui à mes yeux tombait comme un cheveu sur la soupe.
Mais j’ai vraiment apprécié cette lecture, et c’est un livre qu’il ne me déplairait pas de relire assez vite.

Une lecture commune avec Laure.Et un 2e livre lu de la rentrée littéraire 2014…