Derrière ce beau titre qui interpelle, emprunté à un poème d’Heinrich Heine, se cache une histoire d’amour au long cours, racontée de façon lyrique par le narrateur, Hoo.
Au lycée, dans les années 50, Hoo, Ricky et Mélisande sont inséparables. Hoo est fou amoureux de la jeune fille, mais elle lui préfère Ricky, plus solaire et charismatique. Quelques années plus tard, Hoo et Mélisande se rapprochent alors que Ricky sombre dans la folie après un voyage initiatique en Inde…
Ce sont près de trente ans d’un amour profond, parfois douloureux, marqué par des drames intimes, que raconte Hoo à Mélisande, qui n’est alors plus auprès de lui. On est rarement deux dans un couple, avec le poids de la culpabilité, des trahisons, des regrets, de l’amertume, et des différents deuils et fantômes à gérer… Il y a un vrai souffle, une beauté d’écriture dans ce récit, parfois un peu trop lyrique et littéraire à mon goût, mais extrêmement porteur, et qui m’a tenue captive-je l’ai lu quasiment d’une traite.
C’est une belle découverte que cette lettre d’amour d’un homme à la passion d’une vie, une femme qu’il a aimée de l’adolescence à la maturité, qu’il aimera toujours.
C’est le premier roman d’Hillel Halkin, Israelien né à New York, et qui est notamment traducteur d’ A.B. Yehoshua.
Vous retrouverez mon avis et celui de mes comparses de podcast dans la prochaine session de Bibliomaniacs.
Je passe Maxi Vav', je suis globalement hermétique aux histoires d'amour (oui je sais , ça craint)
je suis sûre que tu es une romantique qui s'ignore 🙂