Le ver à soie – Robert Galbraith

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J’avais été très enthousiaste à la lecture de « L’appel du coucou », le premier tome de la série policière « Cormoran Strike » publiée par JK Rowling sous le pseudonyme de Robert Galbrith, et étais donc très impatiente de découvrir le deuxième tome « Le ver à soie ».

Ce deuxième tome reste dans la même lignée que le premier, toujours un whodunnit de facture classique, avec une enquête menée par Cormoran Strike, le détective ex-militaire revenu d’Afghanistan avec une jambe en moins et fils illégitime d’une star du rock, et son assistante Robin. J’ai d’ailleurs apprécié que le personnage de Robin prenne enfin de l’ampleur, et sorte du rôle de faire-valoir pour Cormoran. Son personnage est mis en avant, gagne en compétences, et on découvre également plus en profondeur sa vie privée et sa relation avec son fiancé de longue date.
Cormoran reçoit la visite de Leonora Quine, qui lui demande de retrouver son mari, l’écrivain David Quine, qui a disparu après avoir remis son nouveau manuscrit « Bombyx Mori » qui sous la forme d’une fable se moque et fait des révélations scandaleuses sur tout son entourage, familial comme littéraire. Cormoran Strike découvre donc dans ce récit le monde de l’édition, entre agents, éditeurs et écrivains vedette.
Tout est sombre dans ce livre, beaucoup plus que dans le premier: quasiment tous les personnages sont désespérés et/ou désespérants, le meurtre (car il y en a un, mais vous vous en doutiez) est absolument dégoûtant, le manuscrit de Quine est un récit abject qui révèle les vices de toutes les personnes qu’il mentionne.
JK Rowling/ Robert Galbraith
Le duo Cormoran/Robin fonctionne extrêmement bien, et l’intrigue est très bien menée, notamment grâce à un spectaculaire twist: malgré 25 ans de lecture intensive de romans policiers, je n’avais pas du tout deviné l’identité de l’assassin…
Ce n’est pas le roman qui vous mettra en joie si vous êtes déprimés mais c’est un excellent polar, que j’ai dévoré, et qui m’a attachée encore plus à Cormoran et Robin, dont j’ai hâte de retrouver les prochaines aventures.
Merci à Elena des éditions Grasset.
Quinzième contribution au Challenge 1% rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson.

11 commentaires sur “Le ver à soie – Robert Galbraith

  1. Rho la la, tu as beau tourner ça bien et y mettre les formes, tu n'as pas l'air emballée dis donc, là comme ça , ça me refroidit dès le matin. Oh zut, du coup j'ai l'impression qu'il est plus proche "D'une place à prendre" que je n'avais pas aimé que de "l'appel du coucou" qui m'avait régalé.
    En plus j'ai lu sur un autre blog qu'en plus l'intrigue était franchement capillotractée…donc bon
    Zut ! J'y mettais beaucoup d'espoir.

    1. Ah si j ai beaucoup aimé mais il est beaucoup plus sombre que L'Appel du Coucou, limite même plus noir qu'Une Place à Prendre ( que j avais beaucoup aimé également )

  2. Bon les twists spectaculaires, c'est tout ce que je déteste dans un polar. Et comme je ne te sens pas hyper enthousiaste ('"dégoûtant" et "abject" me font fuir, tu as raison de préciser que les crimes le sont), je passe.

    1. le twist est plus "spectaculaire" dans le sens "très bien trouvé" que dans le sens "je sors de nulle part"… effectivement, JK Rowling n'y va pas avec le dos de la cuillère dans les descriptions, et ça peut freiner des lecteurs.

    1. oui, la transformation est très réussie, que ce soit avec "Une place à prendre" ou la série des Cormoran Strike, ce qui, après le succès phénoménal de Harry Potter, n'était pas du tout gagné

  3. Bonjour Eva, si ce roman est encore plus noir que le précédent, qu'est ce que cela doit être. Je pense que je lirais un jour ou l'autre. Je constate une fois de plus que Mme JK Rowling n'est pas très optimiste à propos du genre humain. Bon dimanche.

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