Les Nuits de Reykjavik – Arnaldur Indridason

 

Grande fan d’Arnaldur Indridason, dont j’ai lu tous les romans publiés en français, j’étais impatiente de découvrir son dernier opus, qui vient de sortir. Comme dans Le Duel, le récit ne se passe pas à l’époque contemporaine, mais au tout début de la carrière d’Erlendur. Il a à l’époque 28 ans, et fait partie de la patrouille de nuit de la police de proximité, mais on retrouve déjà bien ses principales caractéristiques : il est solitaire, empathique et fasciné par les disparitions non résolues.

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Même si on assiste à quelques cambriolages, accidents de voiture mortels et flagrants délits de violences conjugales, Erlendur effectue l’enquête relatée à titre personnel. Ce n’est pas un cold case, mais l’enquête porte sur la noyade d’Hannibal, un clochard que le policier avait croisé plusieurs fois, et qui a eu lieu un an auparavant. Erlendur est ému de la mort de cet homme, dont il soupçonnait à raison qu’il vivait dans la rue suite à un événement douloureux de son passé, et est touché par la tristesse de la sœur d’Hannibal qui fait écho à la perte de son propre frère. Son enquête va le conduire à la rencontre des marginaux de Reykjavík.
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Arnaldur Indridason

Comme tous les Indridason, le roman est très agréable à lire et relativement facile d’accès. J’ai néanmoins trouvé que l’enquête tournait parfois en rond (comme la plupart des véritables enquêtes, cela dit) et que le récit manquait un peu de dynamisme. Bien que le livre s’appelle « Les nuits de Reykjavik », en relation avec les patrouilles de nuit d’Erlendur, je n’ai pas trouvé dans le récit l’ ambiance nocturne que j’attendais, vu le titre, et je n’ai pas non plus ressenti que l’intrigue se passait dans les années 70, avec un héros de seulement vingt-huit ans. Sans quelques mentions chronologiques, j’aurais très bien lire ce livre en pensant que l’intrigue était située de nos jours avec un Erlendur d’âge mûr. C’est dommage, car Arnaldur Indridason est normalement plutôt doué pour recréer des ambiances historiques, comme dans Le Duel ou « L’homme du lac » – même si le contexte politique des intrigues de ces deux romans lui avait sans doute facilité la tâche.

Cela n’empêche pas que « Les nuits de Reykjavík » soit de qualité, et tout à fait honorable, mais il souffre de quelques lacunes, et n’est, à mes yeux, pas au niveau d’Étranges Rivages ou de « L’homme du lac ».

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L’avis beaucoup plus enthousiaste de Clara.

Publié aux Editions Métailié le 5 février 2015, traduit de l’Islandais par Eric Boury, 260 pages.

Quatrième participation au Challenge Rentrée Hiver 2015 organisé par Valérie et hébergé par Laure de Micmelo.

12 commentaires sur “Les Nuits de Reykjavik – Arnaldur Indridason

  1. Bonsoir Eva, en effet, Etranges rivages est presque le meilleur de toute la série mais celui-ci ne m'a pas déplu du tout et je l'ai préféré à l'Homme du lac (celui que je le moins aimé de tous, comme quoi…). Bonne soirée.

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