Maestra – LS Hilton

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« Maestra » de LS Hilton, présenté un peu partout dans les médias comme un « thriller érotique » n’est pas vraiment le genre de livre que je lis habituellement, mais l’occasion et la curiosité ont fait le larron.
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Judith Rashleigh travaille dans une prestigieuse salle des ventes à Londres, mais est cantonnée à un poste de sous-fifre malgré ses diplômes, sa maîtrise de l’italien et du français et sa connaissance pointue en histoire de l’art. Son salaire lui permettant à peine de vivre, elle décroche un travail d’hôtesse dans un bar à champagne grâce à une ancienne camarade de classe, Leanne. Elle devient vite la favorite d’un client très riche, James. A la salle des ventes, Judith découvre que le dossier d’un tableau qu’elle avait identifié comme ayant été inspiré par George Stubbs mais en aucun cas peint par l’artiste, a été modifié pour être vendu comme peinture du Maître. Lorsqu’elle prévient son patron, celui-ci la licencie. Judith va ourdir un plan pour se venger…
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Que dire de « Maestra »? Déjà qu’il ne faut pas s’attendre à des scènes de sexe toutes les deux pages, il y en a quatre ou cinq tout au plus, assez olé-olé et plutôt bien écrites, mais pas au point de qualifier d' »érotique » ce roman. « Maestra » est écrit d’une plume efficace et fluide, qui se lit sans déplaisir, ce n’est pas de la grande littérature mais j’ai quand même été agréablement surprise puisque je m’attendais à un style pataud à la « Cinquante Nuances »… L’auteur semble s’y connaître en peinture et il est  agréable de lire une intrigue qui se passe dans le monde de l’art, en tout cas le contexte est plutôt maîtrisé et ne sonne pas faux. Même si j’ai trouvé exagéré le changement radical de personnalité de Judith – d’employée timorée elle devient un peu trop facilement et brusquement une sociopathe habile manipulatrice et tuant de sang froid – l’héroïne, une sorte de Lisbeth Salander dans un corps de bombe, libertine et adepte des beaux vêtements, est plutôt réussie et bien incarnée.
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L’intrigue en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, elle souffre de nombreuses faiblesses et tout semble quand même très facile – tuer sans se faire prendre, détourner des millions de dollars, s’introduire partout et manipuler tout le monde…Ce n’est clairement pas le point fort du roman. J’ai été également agacée de toutes les marques de luxe citées à quasiment chaque phrase, qui donne un côté très superficiel et chick lit à « Maestra ». Pourtant, malgré ces gros bémols, la sauce fonctionne, le roman est accrocheur et je l’ai lu quasiment d’une traite.
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« Maestra » de L.S Hilton étant le premier tome d’une trilogie, lirai-je le suivant? Oui, sans aucun doute. Ce n’est clairement pas le roman de l’année, il y a bien mieux à lire, mais en vacances, ou entre deux romans plus sérieux, c’est une agréable respiration.
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Publié le 10 Mars 2016 chez Robert Laffon, traduit par Laure Manceau, 384 pages.
18e participation au Challenge Rentrée Hiver 2016 organisé par Laure de MicMelo et 9e participation au Challenge A Year in England
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8 commentaires sur “Maestra – LS Hilton

  1. Collard l'a descendu récemment, comme tu le dis une intrigue pas géniale et pas vraiment de scènes olé olé mais une lecture facile et je comprends son succès, ceux qui veulent se reposer en lisant ! Par contre, pas touche à Lisbeth 😉

  2. @ Electra : tout à fait d'accord, et pourtant il y a un truc dans ce livre qui fait qu'on est accroché jusqu'au bout…sans doute le personnage principal qui est assez fascinant. Mais tu as raison, Lisbeth est une icône intouchable 🙂

  3. @ Noukette : mais si tu vas adorer 😀

    @ Delphine : mon avis est quand même plus positif que celui de Stéphie mais je ne pense pas du tout que ce livre te plairait!

    @ Clara: 😀

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