Le Poids du Monde – David Joy

David Joy est un auteur que j’ai découvert il y a deux ans avec la parution de son premier roman « Là où les lumières se perdent », que j’avais trouvé très prometteur. J’avais également eu l’occasion de discuter un peu avec lui lors du Festival America 2016. J’attendais donc avec impatience son nouveau roman : « Le Poids du Monde ».

« Le Poids du Monde » est centré sur l’amitié entre deux jeunes hommes, Thad et Aiden. Des amis qui sont quasiment des frères puisque Aiden a été recueilli par Thad lorsqu’il s’est retrouvé orphelin, son père ayant tué sa mère devant lui avant de se suicider. Thad vient de revenir d’Afghanistan, une mission qui l’a laissé handicapé et traumatisé par la guerre. Pendant qu’il était absent, une relation s’est nouée entre Aiden et la mère de Thad, April, une femme encore jeune qui n’a jamais été aimante avec son fils, l’existence de celui-ci lui rappelant le pire souvenir de sa vie. Un jour, alors que Thad et Aiden se trouvent chez leur dealer, celui-ci décède et les deux amis mettent la main sur un pactole, en billets et en drogue. Cette découverte inattendue pourrait être l’opportunité de changer de vie, mais nous sommes dans un roman de David Joy et cet événement sera bien entendu le début d’une véritable descente aux enfers…

Publier un roman après un premier opus prometteur n’est jamais facile et j’ai été ravie de constater que la plume de David Joy avait gagné en maturité et en intensité! J’ai particulièrement apprécié les personnages de ce nouveau roman, entre Thad, chien fou bousillé par la vie qui agit sans réfléchir, Aiden, qui lui aussi n’a pas été épargné mais qui reste relativement raisonnable et optimiste, et April qui se trouve à la croisée des chemins et qui a bien l’intention de prendre sa vie en main.

Le livre décrit une tranche de vie, sur quelques semaines : l’irruption de ce pactole inespéré va impacter fortement la vie des personnages, et le roman va rapidement devenir très noir. J’ai lu le roman quasiment d’une traite, il y a un vrai souffle dans ce récit et l’univers créé par David Joy, ainsi que ses personnages cabossés par la vie, pas toujours sympathiques, mais vraiment attachants, sont extrêmement porteurs.

« Le Poids du Monde » de David Joy est vraiment excellent, et ceci jusqu’à la dernière page, la fin étant particulièrement réussie. Essai transformé !

Publié en Août 2018 chez Sonatine, traduit par Fabrice Pointeau, 320 pages.

4e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2018.

  

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