Cela faisait un certain temps que j’avais envie de découvrir l’œuvre d’Arnon Grunberg, l’un des écrivains néerlandais contemporains les plus connus, et j’en ai eu l’opportunité avec « Des Bons Gars », dernier livre traduit en français.
Geniek Janowski, surnommé par tous, y compris lui-même, « Le Polonais », est un pompier hollandais d’une quarantaine d’années qui mène une vie tranquille avec sa femme Wen et leurs deux fils. L’aîné, Borys, est un adolescent renfermé et un brin asocial, qui n’a de véritable interaction qu’avec une vieille ponette que ses parents lui ont achetée et qui est hébergée chez un fermier des environs. Mais un drame vient bousculer la vie du Polonais et de sa femme…
L’atmosphère qui règne dans ce livre est assez particulière. Le ton est assez monocorde, et plusieurs scènes flirtent avec l’absurde. L’auteur a également un goût prononcé pour le glauque, avec une certaine tendance scatologique. Pour autant, une fois que je me suis habituée au style, j’ai plutôt apprécié ce récit, car le personnage du Polonais, un homme un brin naïf mais bon, est très attachant, et il y a également beaucoup d’amour et de tendresse dans ce roman, malgré la tristesse qui s’en dégage, et les choix plus ou moins avisés du protagoniste.
Néanmoins, si j’ai aimé une grande partie du livre, la fin m’a beaucoup déçue : « Des Bons Gars » est un livre qui durant près de cinq cents pages se situe sur le fil du rasoir, avec un auteur qui va toujours un peu trop loin, mais qui réussit à garder maîtrise et équilibre… cependant, patatras, les dernières pages sont affreuses, et arrivent comme un cheveu sur la soupe, il m’a semblé que l’auteur ne savait pas comment boucler son roman et gâchait la fin en en rajoutant dans le glauque, de façon gratuite et maladroite… dommage !
Publié en Octobre 2021 chez Jacqueline Chambon, traduit par Isabelle Rosselin et Philippe Noble, 496 pages.
Alors déjà ce n’est pas du tout mon style, mais ce que tu en dis ne me donne pas du tout envie !
c’est très particulier, en effet