J’avais adoré « Quand le roi meurt » d’Elina Backman et j’étais donc ravie de découvrir qu’un deuxième tome était sorti, « Méfions-nous de l’eau qui dort ». Malheureusement, je suis ressortie déçue de cette lecture.
Un étudiant, Johannes, est retrouvé mort dans la forêt. La police pense à un crime mais sans trouver de prime abord comment est mort le jeune homme. Deux policiers déjà rencontrés dans le premier tome,Jan et Heidi, enquêtent sur l’affaire. Mais bientôt, ils font face à la disparition d’un autre étudiant, Jeremias, qui non seulement connaissait la première victime mais avait aussi travaillé avec lui sur un projet scolaire, le tournage d’un documentaire … Saana, l’héroïne du premier tome, qui est désormais en couple avec Jan, est une collègue du grand frère de Jeremias : la journaliste décide de créer un podcast et d’enquêter également sur la disparition du jeune homme…
Il y a plein de bonnes idées dans ce livre mais le choix de suivre une multitude de personnages – récurrents comme propres à ce tome- donne un côté très morcelé à l’intrigue. Malgré un nombre de pages relativement conséquent, l’histoire s’éparpille beaucoup et rien n’est vraiment fouillé. Il y a trop de personnages, trop de sous-intrigues… par exemple, quelle est l’histoire de ce réalisateur âgé que les étudiants vont interviewer dans la forêt ? Pourquoi vouloir absolument introduire dans le récit un gang de motards, mais sans aucune incarnation de ses membres? … peut-être que comme moi, l’autrice est fan de Sons of Anarchy ? Dans ce cas la série méritait un meilleur hommage.
La résolution tient la route mais n’est pas incroyable non plus. C’est dommage, les personnages (Jan, Heidi, Sanaa) sont attachants et j’aurais adoré les retrouver dans une intrigue haletante et bien développée. J’espère qu’il y aura un tome 3 qui ne me laissera pas face à cette déception.
Publié chez HarperCollins Noir en Juin 2025, traduit par Fantine Brunel, 496 pages.