« La photographie de Lucerne » de William Bayer est encore un livre surprise que j’ai reçu par la poste…Je ne connaissais ni ce roman, ni l’auteur mais j’ai décidé de le lire très rapidement, car le résumé m’avait intrigué…
Tess Berenson, une performeuse, emménage dans un loft d’Oakland. Celui-ci contient encore une cage et une grand croix qui appartenaient à la locataire précédente, Chantal, qui était dominatrice. Cela intrigue Tess qui décide de consacrer l’une de ses performances à cet univers. Mais quelques temps plus tard, le cadavre de Chantal est retrouvé, elle a été assassinée. De plus en plus obsédée par la jeune femme, Tess cherche à comprendre ce qui a provoqué sa mort. Chantal était fascinée par Lou Andréas-Salomé, et notamment par une photographie prise au XIXe siècle, qui représente l’intellectuelle un fouet à la main, à côté de Nietzsche et Paul Rée tirant une charrette…
Voilà un roman qui m’a passionnée et que j’ai dévoré! Le personnage de Tess est vraiment très bien incarné, et même si Chantal est décédée depuis le début du livre, sa présence est très forte dans le récit. Celui-ci fait des allers-retours entre deux périodes, l’actuelle et 1913, où Lou Andreas-Salomé rencontre un bien curieux jeune homme… Le récit contient également des mémoires, celles d’un détective allemand ayant été confronté à Lou Andreas-Salomé lors d’une enquête et qui se fit passer après-guerre pour un psychanalyste juif…
Il y a une véritable mise en abîme dans « La photographie de Lucerne » : Tess est fascinée par Chantal qui était elle-même fascinée par Lou Andréas-Salomé. Je ne connaissais que de nom cette auteure et psychanalyste, femme réputée très intelligente et très cultivée, et qui eut de grandes histoires d’amour, souvent platoniques, avec notamment Nietzche ou encore Rilke. Elle entretint également une très forte amitié avec Freud.
Le roman est riche, très bien écrit, très bien construit, à la fois enquête policière et roman d’ambiance…Mon seul bémol serait la fin, qui tient la route mais que j’ai quand même trouvée un peu faiblarde, pas à la hauteur de la flamboyance et de la densité du livre. Il n’empêche que « La photographie de Lucerne » est l’un des meilleurs thrillers que je l’aie lus depuis longtemps!
« La photographie de Lucerne » de William Bayer est vraiment une excellente surprise. Je ne manquerai pas de découvrir plus en détails les autres livres de cet auteur américain!
Merci aux éditions Rivages!
Publié en Février 2018 aux éditions Rivages, traduit par Pierre Bondil, 282 pages.
13e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2018
chouette une nouvelle parution de cet auteur, si vous tombez sur ses autres œuvres par exemple Pèlerin, Le rêve des chevaux brisés (psychanalytique), ou Wallflower (un peu moins étonnant) n’hésitez pas…
je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais j’ai effectivement bien envie de découvrir ses autres livres! merci pour les conseils!
J’avais découvert cet auteur avec le prix Elle, il y a plus de dix, c’était Le rêve des cheavaux brisés, en Polar. J’avais bien aimé, mais je n’ai plus rien de lui après, je ne sais pas pourquoi…Merci pour la piqûre de rappel 😉
je n’avais encore jamais entendu parler de cet auteur!
Bonjour Eva, je note ce titre. J’ai lu plusieurs romans de William Bayer qui choisit chaque fois des intrigues très différentes. J’aime beaucoup cet écrivain. Bonne après-midi.
tu me donnes vraiment envie de découvrir d’autres oeuvres de William Bayer , merci 🙂 bonne soirée Dasola!