Dans le cadre de la campagne « 1 Blog 1 BD » lancée par PriceMinister-Rakuten, j’ai reçu le tome 1 de la bande dessinée « Bug » d’Enki Bilal, un artiste dont j’aime beaucoup l’univers et les dessins et que j’ai découvert à l’adolescence avec les couvertures de la série « Boro » de Franck&Vautrin. J’avais d’ailleurs adoré l’exposition Mecanhumanimal au Musée des Arts et Métiers en 2014.
Le postulat de « Bug » est assez fascinant et fait totalement écho à notre époque : en 2041, un bug gigantesque à l’échelle mondiale fait disparaître absolument toutes les données. La technologie disparaît, ce qui rend impossible la plupart des activités, et laisse les humains complètement perdus. Même le lien social est affecté, car les amis ne savent plus comment se joindre : les réseaux sociaux sont tombés, les numéros de téléphone enregistrés ont disparu…seules les informations conservées « à l’ancienne », sur un bout de papier ou dans la mémoire des gens sont encore disponibles. En parallèle, l’astronaute Kameron Obb semble infecté par un mystérieux virus. Il s’avère qu’un insecte est désormais logé dans son corps…et que Kameron aurait emmagasiné toutes les données disparues, ce qui le rend éminemment séduisant pour toutes les grandes puissances mondiales, qui cherchent donc à mettre la main sur lui.
J’ai adoré l’idée sur laquelle est basée cette nouvelle histoire d’Enki Bilal – ce devrait être a priori une trilogie. A l’ère où le digital prend de plus en plus d’ampleur, imaginons un monde où les données n’existent plus. Il n’y a plus rien sur les serveurs, sur les disques durs, sur les clés usb, l’intelligence artificielle n’est donc plus possible…les humains se retrouvent dépourvus, car ils ne maîtrisent plus les activités manuelles : ils ne savent plus conduire car ils ont des voitures autonomes, ils ne connaissent plus l’orthographe car ils écrivent tout sur ordinateur avec correcteur intégré, les opérations chirurgicales ne peuvent plus avoir lieu car tout est géré par des machines…les autorités sont donc à la recherche de personnes nées avant les années 80 car elles sont susceptibles de maîtriser les anciens savoir-faire et de machines non numériques pour pouvoir continuer l’activité…
Si l’univers d’Enki Bilal peut parfois être nébuleux, « Bug » est quant à lui très accessible, même pour des lecteurs qui ne sont pas forcément adeptes de la SF. Les dessins sont beaux, les personnages sont attachants (Kameron a une fille adolescente, Gemma, qu’il essaie de retrouver), et l’idée de départ est suffisamment porteuse pour s’attendre à une histoire dense et riche en rebondissements. Difficile d’avoir un avis bien défini sur l’intrigue puisque seul le tome 1 est disponible, mais ce premier volume est accrocheur et donne envie d’en savoir plus.
J’ai été convaincue par le tome 1 de « Bug » d’Enki Bilal : le thème est vraiment intéressant, et l’histoire et les dessins sont très accessibles, c’est vraiment un volume qui se lit vite et bien. Vivement les prochains tomes pour connaître la suite de l’histoire et savoir s’ils tiennent les promesses de ce premier volume!
Publié en Novembre 2017 chez Casterman, 88 pages.
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Je ne suis pas du tout fan de Bilal mais je suis tombé dessus hier à la médiathèque en parcourant le présentoir des nouveautés et je suis reparti avec par pure curiosité 😉
je pense que c’est un de ses ouvrages les plus accessibles! j’espère qu’il te plaira 🙂