Je suis amatrice de polars nordiques (je viens de finir le dernier roman d’Arnaldur Indridason, dont je vous parlerai bientôt sur le blog) et j’étais donc ravie de découvrir une nouvelle auteure grâce au prix ELLE, Susanne Jansson, via son roman « Les Âmes Englouties ».
Nathalie, une jeune femme d’une trentaine d’années, revient dans son village natal pour étudier les tourbières dans le cadre de sa thèse en biologie. Elle avait en effet quitté la région lorsqu’elle était adolescente, à la suite d’un drame qui avait frappé sa famille. Quelques temps après son arrivée, un jeune homme est violemment agressé près d’une tourbière, un lieu près duquel plusieurs personnes ont déjà disparu… Une connaissance de longue date de Nathalie, Göran, est persuadée que ces gens sont victimes de revenants…
Voilà un polar qui avait un fort potentiel puisqu’il s’inspire du mystère des momies des tourbières, des cadavres retrouvés momifiés dans le Nord de l’Europe, notamment L’Homme de Tollund, extrêmement bien conservé, et probablement victime d’un sacrifice, sans que cette conclusion ne soit formelle.
Le sujet était donc plutôt alléchant, et comme souvent lorsqu’un personnage revient après de longues années dans son village natal, plusieurs intrigues s’entremêlent dans ce récit, entre présent et passé. L’histoire prend vraiment son temps pour se mettre en place, mais c’est souvent le cas dans les polars nordiques, et je n’ai donc pas été surprise ou agacée par ce parti pris. En revanche, si l’ambiance du roman est plutôt réussie, je n’ai pas trouvé que l’auteure avait su tirer profit de cette lenteur pour bien travailler les personnages, qui restent à mes yeux un peu trop esquissés. Et si le rythme est lent pendant une grande partie du roman, tout s’accélère à la fin pour une conclusion qui m’a semblé arriver trop brutalement, sans être assez étayée pour être vraiment convaincante.
« Les Âmes Englouties » de Susanne Jansson aura eu le mérite de m’intéresser aux momies des tourbières, mais ce n’est pas un polar qui marquera ma mémoire…
Pour en savoir plus sur les momies des tourbières, un article intéressant du National Geographic.
Publié en Février 2019 aux Presses de la Cité, traduit par Marianne Segol-Samoy, 320 pages.
8e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2019.
ah oui l’intrigue avait une bonne base, dommage effectivement de ne pas travailler plus les personnages et les fins qui arrivent trop vite, on voit souvent cela. C’est un premier roman ?
je crois, oui…oui, dommage, un très bon potentiel mais qui n’a pas été assez exploité…