Si je n’ai pas encore lu la Trilogie des Ombres – mais il est grand temps que je m’y mette – je suis avec attention toutes les parutions d’Arnaldur Indridason, et j’étais très curieuse de lire son nouvel opus, « Ce que savait la nuit » qui met en scène non pas Erlendur mais un policier à la retraite, Konrad (qui est semble-t-il l’un des personnages de la fameuse Trilogie non lue).
Les glaciers qui fondent et reculent libèrent le cadavre d’un homme d’affaires qui avait disparu depuis trente ans. Son ancien associé, qui avait été soupçonné à l’époque, est de nouveau arrêté, mais il continue de clamer son innocence. Il s’adresse à Konrad, un des policiers qui avait mené l’enquête, aujourd’hui à la retraite, afin que celui-ci découvre la vérité…
On retrouve dans ce nouveau roman d’Arnaldur Indridason les schémas et thèmes qui lui sont chers et qui sont habituels de la série des « Erlendur » : un cold case qui est réouvert, un drame personnel qui hante le personnage principal (le père de Konrad, qui était également policier, a été assassiné sans que l’affaire ne soit élucidée, tout comme le frère d’Erlendur a disparu sans que le corps n’ait été retrouvé)…
Malgré le changement de personnage principal, il n’y a donc pas vraiment de rupture par rapport aux autres livres de l’auteur et il n’y a rien de véritablement révolutionnaire au niveau de l’intrigue…Cela fait quelques années que je ne m’attends plus à être surprise ou enthousiasmée par un roman d’Arnaldur Indridason, je lis ses parutions un peu par habitude, car je suis fidèle à cet auteur, mais aussi parce que j’en aime l’ambiance et que je sais que je vais passer un bon moment de lecture : « Ce que savait la nuit » ne déroge pas à la règle, il est plaisant, même si la fin m’a un peu déçue, mais n’est pas non plus inoubliable. J’ai hâte de lire de nouveau un livre d’Arnaldur Indridason que je trouverai vraiment marquant, comme a pu l’être « Étranges Rivages« .
Publié en Février 2019 aux éditions Métailié, traduit par Eric Boury, 320 pages.
13e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2019.
J’ai connu le même phénomène avec Patricia Cornwell, Élisabeth George, Camilla Lackberg, Harlan Coben, etc.
Après une découverte enthousiasmante, on se précipite sur chaque nouveau roman puis bof ! On abandonne l’auteur, parce que notre intérêt s’est émoussé ou parce que l’auteur utilise un peu trop les mêmes rouages ? Puis après 3 ou 4 parutions qui n’avaient pas suscité l’envie, on plonge dans le dernier roman , avec à nouveau beaucoup de plaisir ! …
oui, c’est exactement ça ! j’espère donc qu’il y aura bientôt une nouvelle parution alléchante …
J’ai moi aussi un vieux Camilla Läckberg et deux Indridasson qui attendent dans ma bibliothèque et dans lesquels je me plongerai plus par acquis de conscience que par réelle envie.
Par contre je suis tout feu tout flamme sur Hervé le Corre, un auteur français de polars que je viens de découvrir et qui m’a fait monter au plafond.
J’ai lu coup sur coup « Après la guerre » et « Prendre les loups pour des chiens » ; je te le conseille vivement.
ah merci pour ce conseil Arto !(j’aime beaucoup tes commentaires, toujours pertinents!). C’est un auteur que je connais de nom mais que je n’ai pas encore découvert, je vais m’empresser de le lire !
Erlendur me manque mais bon il va falloir s’habituer à Konrad…
oui, sans doute que son personnage va s’étoffer au fur et à mesure des lectures..
Ah, on aurait quand même envie de plus d’enthousiasme ! C’est marrant que tu continues fidèlement à le lire : on sent une pointe de lassitude, quand même…
oui je suis attachée à cet auteur, et puis avec certains écrivains c’est comme ça, on lit toutes leurs parutions…
Bonsoir Eva, ce roman m’attends. Je pense que c’est de toute façon mieux que Les enfants de la poussière, son premier roman à l’intrigue alambiqué qui lorgne vers la science-fiction ou le fantastique.
ah oui, clairement ! J’avais trouvé l’intrigue des Enfants de la Poussière très intéressante, mais je n’avais pas du tout compris cette incursion dans la SF qui tombait comme un cheveu sur la soupe ! Heureusement que l’auteur n’a pas persévéré !