Après ma lecture enthousiaste de « L’île des Chasseurs d’Oiseaux » de Peter May, il était temps de découvrir le deuxième tome de la trilogie écossaise, « L’Homme de Lewis ».
Alors que Fin MacLeod est retourné vivre sur son île natale de Lewis, un cadavre est retrouvé dans une tourbière, quasiment intact car momifié par la tourbe. Un tatouage représentant Elvis Presley et une gorge tranchée oriente les enquêteurs vers une mort violente ayant eu lieu dans les années 50, et une analyse ADN montre que le défunt était de la famille de Tormod MacLeod, le père de Marsaili, l’amour de jeunesse de Fin. Or le vieil homme est atteint de démence sénile et incapable de répondre aux questions posées dans le cadre de l’enquête voire de se défendre contre des accusations de meurtre. Fin, convaincu de l’innocence de Tormod, veut découvrir l’identité du mort et les circonstances de son décès.
Le récit alterne entre l’enquête de Fin, et les pensées embrouillées de Tormod qui se remémore sa jeunesse. On découvre l’histoire de deux frères placés dans les années 50 dans un orphelinat d’Edimbourg…
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, l’auteur a su trouver le bon équilibre entre l’enquête et les flash-backs. L’histoire est portée par des personnages attachants, celui de Tormod, cet homme âgé qui perd la tête et que Fin traite avec douceur et respect, et ces trois adolescents, Johnny, son petit frère Peter, au cerveau un peu lent depuis un accident – qu’il a promis à sa mère de protéger, et leur amie Ceit, compagnons d’infortune à l’orphelinat. Peter May en profite pour nous raconter l’histoire des Homers, ces orphelins catholiques envoyés sur les îles de Lewis, Harris ou encore Eriskay. Les orphelins devaient prendre le nom de famille de leur famille d’accueil, ainsi qu’un prénom gaélique, et étaient utilisés comme de la main d’oeuvre bon marché. Ils servaient également à peupler ces îles lointaines et à apporter du sang neuf afin d’éviter les mariages consanguins…
Peter May a réussi à donner une suite de très bon niveau à « L’île des chasseurs d’oiseaux » tout en sachant se renouveler. On retrouve dans « L’Homme de Lewis » les ingrédients qui ont fait le succès du premier tome (des personnages solides, une ambiance très particulière, une intrigue bien ficelée, des flash-backs réussis…) mais l’histoire de ce second tome est vraiment différente. Une nouvelle réussite!
Publié en 2011 aux éditions du Rouergue, en poche chez Babel Noir, traduit par Jean-René Dastugue, 236 pages.
je ne te lis pas, car comme toi, j’ai lu le premier volet et oublié un peu les deux autres, du coup, je vais me rattraper très bientôt et venir te lire (j’ai quand même vu que tu avais apprécié ce deuxième volet)
yes, un excellent second volet ! bonne lecture et à bientôt ^^
Cette trilogie est vraiment excellente, ce deuxième volet est effectivement plein de qualités et donne envie de continuer. Profite !
merci Nicole, 3e volet lu et chroniqué également ! 🙂