Cape May – Chip Cheek

Comme chaque année en Septembre, je participe avec joie au Mois Américain, organisé par Martine : le but est de parler de livres américains ou qui se passent aux Etats-Unis, et de manière plus globale, de culture américaine. Pour ma première participation de 2019, j’ai choisi « Cape May » de Chip Cheek.

L’histoire se passe en 1957. Henry et Effie viennent de se marier et passent leur lune de miel à Cape May, une station balnéaire où Effie séjournait lorsqu’elle était petite. Leur voyage se déroulant hors-saison, la station est très calme et le jeune couple ne tarde pas à s’ennuyer, leur seule vraie occupation étant la découverte de leur sexualité, tous deux étant vierges avant le mariage. Alors qu’ils s’apprêtent à repartir, ils font la connaissance d’un groupe de New-Yorkais qui s’est installé dans la maison voisine : il s’agit de Clara, qu’Effie fréquentait quand elle était enfant, venue en compagnie de son amant Max, et de la jeune soeur de celui-ci, Alma. Henry et Effie sympathisent avec eux, et leur séjour se transforme en une succession de fêtes et de sorties, dans une atmosphère de liberté qui agit également sur leur libido…

Dans « Cape May »,  la station balnéaire agit comme un huis clos, et le séjour comme une sorte de parenthèse enchantée où Henry et Effie découvrent la vie facile des gens fortunés, le luxe, l’illégalité avec des visites nocturnes dans des villas inoccupées, et une sexualité libre et débridée…jusqu’à ce que le jeune couple, qui a peu d’expérience sur tous les plans, se retrouve confronté à des situations inédites et impactantes.

Ce roman est vraiment bien construit et bien mené, avec une atmosphère et une tension sexuelle et dramatique très réussies. Je l’ai lu avec grand plaisir, même si je regrette le dernier chapitre, qui raconte le reste de la vie d’Henry et Effie, et qui à mes yeux n’apporte rien à cette histoire, à part casser l’atmosphère du récit et cet effet de huis clos.

« Cape May » de Chip Cheek – ce nom ! – est une agréable surprise, et un roman qui pourrait donner une superbe adaptation cinématographique. 

Publié en Mai 2019 chez Stock, traduit par Marc Amfreville , 350 pages.

 

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