« Mama Red » est un premier roman que je ne connaissais pas, d’une auteure, Bren McClain, que je ne connaissais pas, publié dans une maison d’édition, Le Nouveau Pont, que je ne connaissais pas non plus. C’est grâce au Picabo River Book Club, animé par Léa, que j’ai découvert ce livre et que j’ai pu également participer à une rencontre avec la romancière, qui s’est révélée passionnante.
En 1951, Sarah Creamer, veuve depuis peu, élève en Caroline du Sud un garçon qui n’est pas son fils biologique, Emerson Bridge.. La jeune femme n’a pas eu la vie facile : sa mère, qui ne cessait de la critiquer, ne lui a donné aucune confiance en elle, son mari était alcoolique, la seule amie qu’elle ait eu l’a trahie, et elle se débat avec de grosses difficultés financières. Un jour, elle apprend qu’un concours de bœuf fait gagner 680 dollars au vainqueur: elle décide de tenter sa chance et pour cela, d’acheter un veau à un gros éleveur local, Luther Dobbins, dont le fils aîné a gagné plusieurs fois le concours, et qui espère bien que son fils cadet, LC, du même âge qu’Emerson Bridge, prendra la suite…Luther Dobbins lui vend un veau non sevré, et Sarah, émue par l’état de l’animal et la détresse de la vache privée de son petit, décide d’acheter également cette dernière, Mama Red.
J’ai lu avec beaucoup de plaisir « Mama Red ». Cette histoire de concours agricole est prétexte à aborder de façon très intéressante des thèmes forts : la maternité, l’amitié, la masculinité… le récit est porté par le personnage très attachant de Sarah, et par le parallèle original entre sa relation avec Emerson Bridge, et et celle entre Mama Red et son veau Lucky. Les personnages secondaires sont tous très travaillés et complexes, que ce soit Luther Dobbins, qui a tout fait pour sortir de sa condition d’enfant pauvre et qui place tous ses espoirs en son fils, Mildred sa femme qui noie sa solitude dans l’alcool, LC qui porte l’ambition trop lourde de son père sur ses épaules, ou encore Ike, le propriétaire de la maison de Sarah, qui cherche à devenir l’homme que son père voudrait qu’il soit.
Cette lecture qui se déroule dans le Sud rural pourrait sans nul doute faire l’objet d’une adaptation cinématographique, tant l’histoire est prenante, et les personnages sont incarnés. J’avoue cependant que la toute fin m’a laissée perplexe, mais cela n’a pas nui à l’intérêt que j’ai porté à ce livre, que l’on sent écrit avec le cœur.
« Mama Red » de Bren McClain est vraiment un beau roman, marquant et original. Une très belle découverte !
Publié en Octobre 2019 aux éditions du Nouveau Pont, traduit par Marie Bisseriex, 330 pages.
10e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2019.
Eh bien j’ai un peu de mal avec ce livre, que j’ai mis de côté pour l’instant. C’est quand même un peu simpliste et bien pensant tout ça, cette >Sarah est un brin neuneu et du coup, j’ai du mal à m’intéresser à son sort…
oh? je peux comprendre que l’on n’accroche pas à ce livre, mais je ne l’ai trouvé ni simpliste ni bien-pensant…et je n’ai pas trouvé Sarah neuneu du tout 😀 bref, sur ce roman, on n’est pas du tout en phase 😀
Je suis contente de trouver quelqu’un qui partage mon avis: « neuneu », c’est exactement ça.