Curieusement, je n’avais jamais lu de livre d’Hubert Haddad, et j’ai profité du confinement pour sortir de ma PAL « Premières Neiges sur Pondichéry » qui y était depuis 2017 et qui a sans nul doute l’une des plus jolies couvertures de ma bibliothèque.
Un homme âgé, le violoniste Hochea Meintzel, quitte Israël, meurtri par un attentat auquel il a survécu et par la polémique qu’a engendré son discours prônant la paix, pour se rendre en Inde. Il y est accueilli par une jeune femme, Mutuswami, qui lui sert de guide et de traductrice, et qui lui rappelle sa fille adoptive, Samra, et effectue un périple qui le conduit à Pondichéry, mais aussi à Fort Cochin, jusqu’à la Synagogue Bleue où on lui raconte l’origine de la communauté juive en Inde…
Hubert Haddad a assurément une très belle plume poétique et j’ai lu la première moitié du livre avec plaisir et intérêt. J’ai été séduite par le personnage d’Hochea, un homme tourmenté par son enfance dans le Ghetto de Lodz, par la situation politique en Israël, et par l’attentat qui a bouleversé sa vie, et, l’écriture de l’auteur ayant un vrai pouvoir évocateur, j’ai aimé me sentir un peu perdue en Inde, et en savoir plus sur l’arrivée des Juifs dans ce pays.
Ceci étant dit, mon intérêt a diminué au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture et j’ai peiné à rester concentrer.Les phrases étaient toujours aussi belles, le style toujours aussi élégant, mais le contenu en lui-même m’a perdue en route : il y a beaucoup de descriptions, d’impressions, de discours, d’informations mais j’ai trouvé le récit confus, l’arc narratif trop flou.
J’ai entendu beaucoup de bien d’Hubert Haddad et de son oeuvre. « Premières Neiges à Pondichéry » est un roman qui m’a laissé un avis mitigé, mais l’auteur écrit assurément très bien, et semble très érudit. Peut-être me laisserai-je tenter par un autre de ses livres dont la construction me conviendra mieux.
Publié en 2017 chez Zulma, 192 pages.
J’ai lu plusieurs romans de Hubert Haddad, et si le style m’a toujours séduite, les sujets un peu moins (notamment un gros flop avec Théorie de la vilaine petite fille (et le spiritisme… bof !)
argh… pas sûre que le reste de sa bibliographie me plaise, alors
Un auteur que je n’ai jamais lu. Ce que tu dis de son style fait écho à ce que j’ai pu lire ici et là, mais j’ai aussi souvent besoin d’une histoire pour soutenir ma lecture : les auteurs qu’on ne lit que pour le style sont rares…
je suis entièrement d’accord !
J’aime beaucoup le style de l’auteur… mais les trames, pas toujours. Mon préféré est le peintre d’éventails, je pense.
merci je note ce titre !