« Quand on parle du Diable » est le premier roman de Joseph Denize, à la fois foisonnant et maîtrisé. A la suite du décès de son oncle, Aimé Grandin, un jeune homme qui évolue dans le Paris de 1917, en faisant son possible pour retarder son départ au front, va se retrouver mêlé à une sombre histoire qui mêle art, sociétés secrètes, et forces occultes.
Ce livre est un pavé dont la lecture m’a parfois déroutée, car le récit est très riche et possède à la fois une facette historique et une facette fantastique, tout en explorant le paysage artistique des années 10. Il mêle des personnages fictifs, Aimé Grandin en tête, avec des personnages ayant réellement existé : Modigliani, Méliès ou encore Aleister Crowley. L’atmosphère est très sombre, quand ce ne sont pas les démons qui menacent, ce sont les obus allemands qui se rapprochent, et même les histoires d’amour sont viciées, des démons prenant possession de certains corps pour arriver à leur fin, dont celui de la petite amie d’Aimé.
L’ambiance de « Quand on parle du Diable » m’a fait penser à celle que l’on retrouve dans Adèle Blanc-Sec, avec quand même plus de noirceur. Et pourtant, je me suis demandée à la fin du roman si l’auteur ne se jouait pas du lecteur, et si tout ceci n’était pas juste un long cauchemar…
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu ce genre de roman, et j’étais contente de sortir des sentiers battus, de plonger dans cet univers original et de me laisser porter une intrigue très romanesque. « Quand on parle du Diable » a été une lecture pas toujours facile mais dépaysante, et je ne serais d’ailleurs pas étonnée que Joseph Denize lui donne une suite…que je n’hésiterai pas à lire.
Publié en Janvier 2020 chez Julliard, 544 pages.
43e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
tu m’intrigues même si je me méfie du fantastique.
pas le genre de roman vers lequel je me serais dirigée spontanément, mais ça a été une bonne surprise !