Après mon coup de cœur pour « De Bonnes Raisons de Mourir », sans doute le meilleur thriller que j’ai lu depuis un an, j’ai forcément eu envie de découvrir le premier roman de Morgan Audic : « Trop de morts au pays des merveilles ».
Alice, l’épouse de Christian Andersen a disparu depuis trois ans. Cet avocat, qui souffre d’amnésie depuis un grave accident de voiture, continue de chercher sa femme, sans succès, alors que certains le soupçonnent de l’avoir tuée. En parallèle, une ancienne policière cherche à reprendre du service, car elle ne comprend pas pourquoi des cadavres de femmes blondes – qui ressemblent d’ailleurs étrangement à Alice Andersen – continuent à être retrouvés alors qu’elle est convaincue que le tueur en série, « Le Marionnettiste », a été arrêté par ses soins et est sous les verrous…
Ce livre n’a pas grand chose à voir avec « De Bonnes Raisons de Mourir », avec lequel l’auteur s’est complètement renouvelé. C’est un premier roman tout à fait honnête, un thriller bien maîtrisé qui montre déjà le talent de Morgan Audic pour créer des atmosphères prenantes, ici une ambiance très noire à laquelle vient s’entremêler un hommage à « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll. J’ai été bien accrochée de la première à la dernière page, et je n’ai pas boudé mon plaisir en lisant ce livre.
Pour autant, je pense que je l’aurais plus apprécié si je l’avais lu avant « De Bonnes Raisons de Mourir » car – et c’est d’ailleurs tout à l’honneur de l’auteur – il y a un fossé entre le premier et le deuxième roman, qui est un véritable coup de maître. Même si l’intrigue est bien menée, il y a une certaine dose de déjà vu, voire de clichés, dans cette histoire : le héros amnésique, la flic solitaire abîmée par un passé douloureux, le beau-père mystérieux, des méchants qui cachent bien leur jeu…le roman a un petit côté Harlan Coben (de bonne qualité), j’ai d’ailleurs pensé à « Ne le dis à personne » en le lisant.
« Trop de morts au pays des merveilles » est un premier roman de bonne facture, mené tambours battants, avec la bonne dose de suspense et de rebondissements pour être haletant jusqu’à la fin, mais qui laissera certainement un petit goût de déception à ceux qui, comme moi, ont découvert Morgan Audic avec « De bonnes raisons de mourir ». Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, et que vous souhaitez lire ses deux livres, lisez-les dans l’ordre de publication !
Publié en 2019 aux éditions du Rouergue Noir, 477 pages.
J’ai tellement aimé De bonnes raisons de mourir, que je n’ai aucune hésitation !
yeah ! j’espère qu’il te plaira !