« Ce qui se dit la nuit » est le premier roman d’Elsa Roch, que j’ai découvert car il m’a été offert via une opération « deux achetés, un gratuit » : je ne connaissais pas cette autrice, et cela a été une bonne surprise !
Après avoir reçu une lettre de la jeune Manon qui l’avertit qu’il s’y passe des choses étranges, le commissaire Marsac décide de revenir dans le village où il a grandi, et qu’il a quitté il y a des années. Il y retrouve son amour de jeunesse, Elsa (qui a le même prénom que l’autrice, curieux), la grande sœur de Manon, mais peu de temps après son arrivée, un cadavre est retrouvé : il s’agit de Marianne, une femme âgée qui avait la réputation d’être sorcière et qui avait beaucoup compté pour Marsac. Celui-ci est donc bien décidé à mener l’enquête pour comprendre qui s’en est pris à la vieille dame.
J’ai beaucoup aimé ce polar rural dont la plupart des chapitres commencent par une citation de Philippe Léotard, servi par une ambiance très réussie, des personnages soignés, et une intrigue qui n’est pas ultra originale mais qui est cependant bien maîtrisée puisque j’ai été surprise par le dénouement final. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi l’autrice avait voulu lier cette histoire à la Seconde Guerre Mondiale (et il y a d’autres éléments que j’ai trouvés un peu maladroits dans ce livre), mais l’atmosphère du petit village qui abrite de lourds secrets est très bien rendue, tout comme les tourments des personnages – Amaury Marsac qui n’en peut plus d’être confronté à la violence de son métier et qui est hanté par la disparition de sa sœur ; Elsa qui elle aussi a un quotidien pesant, entre sa profession qui la met en contact avec des enfants victimes de maltraitance, et son inquiétude pour sa sœur Manon, dont elle s’occupe, et qui a un handicap mental (l’autrice est psychologue spécialisée dans les troubles autistiques).
« Ce qui se dit la nuit » est le premier tome d’une série autour du commissaire Marsac dont trois livres ont déjà été publiés. Si j’ai noté quelques maladresses dans ce livre, mais certainement dues au fait que c’est le premier roman d’Elsa Roch, il n’empêche que c’est une lecture qui m’a plu, et qui me donne envie de lire les tomes suivants!
Publié en 2017 chez Calmann-Levy, disponible au Livre de Poche, 306 pages.