« Là où chantent les écrevisses » de Delia Owens est un roman qu’on a vu un peu partout, ce qui habituellement ne m’attire pas franchement, mais Amandine en a fait un coup de coeur dans l’épisode 88 du podcast littéraire Bibliomaniacs, et elle en a tellement bien parlé que je me suis précipitée sur le livre.
En 1969, le cadavre d’un jeune homme, Chase Andrews, est découvert par des enfants. Le récit alterne entre l’enquête de la police, qui cherche à déterminer si c’est un accident ou un crime, et l’histoire de Kyra, qui commence en 1952. Cette année-là, cette petite fille de six ans voit sa mère quitter le domicile familial, une cabane située dans les marais non loin d’une petite ville de Caroline du Nord. Ses frères et sœurs, plus âgés qu’elle, en profitent eux aussi pour partir, la laissant seule avec un père alcoolique et colérique qui est peu souvent à la maison et qui finit lui aussi par disparaître. La petite Kyra se débrouille seule pour subvenir à ses besoins, et mène une vie solitaire – les services sociaux l’envoient à l’école, mais elle n’y reste qu’une journée, refusant d’y retourner après avoir subi les moqueries et les brimades de ses camarades.
Kyra grandit seule, et mène une vie proche de la nature, se cachant de l’administration, et gagnant sa vie grâce à la pêche que lui achète un commerçant, Jumping, qui, avec sa femme Mabel, se lie d’amitié avec elle. Elle se rapproche également d’un garçon de son âge, Tate, qui lui apprend à lire et lui transmet ses connaissances en biologie…mais celui-ci quitte la région pour aller à l’université, et ne lui donne plus de nouvelles. Kyra rencontre alors Chase, qui tombe sous le charme de la jeune fille…
J’ai adoré ce livre, que j’ai littéralement dévoré ! Je me suis laissée totalement embarquer par ce que propose Delia Owens, et j’ai dégusté ce récit qui mêle tous les ingrédients du roman parfait pour l’été. C’est un pavé mettant en scène une jeune héroïne solitaire, qui va grandir en marge de la société, et qui m’a un peu fait penser à Dicey, la fille aînée de la famille Tillerman : proche de la nature, indépendante, farouche, et déterminée. Les descriptions du marais – et de la nature de manière générale- sont vraiment réussies et Kyra est un personnage attachant, qui se prend en main, et qui, malgré des débuts difficiles dans la vie, et l’opprobre de la société, acquiert des connaissances et utilise ses talents. A cela se rajoute un trio amoureux, entre le bon Tate, et le mauvais Chase, et également du suspense puisque toute une partie du récit est consacrée à la mort mystérieuse de ce dernier.
Certains aspects pourraient paraître cliché, ou exagérés (une « enfant sauvage » qui n’a reçu ni instruction ni éducation peut-elle vraiment devenir une autrice reconnue?) mais quand on est plongé dans le roman, cela fonctionne totalement, et j’ai pris énormément de plaisir à lire « Là où chantent les écrevisses ».
Un roman que je recommande chaudement !
Publié en Janvier 2020 au Seuil, traduit par Marc Amfreville, 480 pages.
47e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.
Et bin tout un roman a lire alors…..oh punaise…toute une recommandation
chaudement recommandé, oui!
tu donnes envie ! Un bandeau accrocheur mais pas mensonger? tant mieux !
oui, pour une fois 😀
Je l’ai dévoré et offert à ma mère qui l’a aussi dévoré. Quelle habilité dans la construction qui maintient un vrai suspense.
La chute est mémorable ce qui est absolument délicieux.
Le lecteur vit au rythme du marais, au rythme de ce Sud méconnu. Une très belle découverte.
c’est le genre de coup de coeur qu’on a tendance à partager en famille, tout à fait !
Je fais partie des adeptes de ce roman, j’en ai beaucoup aimé les paysages et les décors, et me suis « laissé faire » agréablement.
oui, on se laisse facilement embarquer !
J’ai lu de tout sur ce roman. On a adoré ou détesté. Du coup, j’ai envie de me faire mon propre avis.
oui, beaucoup d’avis enthousiastes, mais aussi quelques avis divergents !