Etés Anglais – Elizabeth Jane Howard

Succès surprise du confinement, « Etés Anglais » est le premier volume d’une saga familiale écrite par Elizabeth Jane Howard, celle des Cazalet, qui compte cinq tomes.

Ces étés anglais, ce sont ceux de 1937 et 1938, durant lesquels on suit une famille britannique aisée, les Cazalet: trois frères et une sœur qui ont une trentaine d’années, leurs parents, et leurs enfants.

Si vous cherchez une intrigue forte et de nombreux rebondissements, passez votre chemin, ou vous risquez d’être déçus par ce roman. J’ai eu du mal à entrer dans le récit, car il y a énormément de personnages, et il faut les apprivoiser : les identifier, appréhender leur caractère, comprendre leurs relations…il m’a bien fallu une centaine de pages pour que tout se mette en place et que je commence à m’attacher à eux et à apprécier l’atmosphère du roman. Si vous avez apprécié Downton Abbey, je pense que vous aimerez « Etés Anglais ». Comme dans cette série, on suit la vie quotidienne d’une multitude de personnages, avec un rythme assez lent, et beaucoup d’événements somme toute banals – des disputes, des grossesses, des tromperies, des jeux d’enfants…le contexte historique est fort, on est à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale et pourtant on observe cela de loin, certains personnages s’y préparent mais cela n’impacte pas (encore) le quotidien de la famille.

C’est un roman que j’ai lu avec plaisir, en gardant en tête que c’était l’introduction d’une histoire se déroulant sur cinq volumes et un certain nombre d’années, et j’ai notamment apprécié la place que l’autrice donne aux enfants dans ce texte. J’ai quand même un bémol : il y a deux scènes de violence qui viennent rompre la quiétude de l’intrigue et que je n’ai pas comprises, car elles n’ont aucune incidence sur l’histoire – une scène de violence sur un animal, qui sort de nulle part et qui détonne complètement, et une scène de violences sexuelles qui est glaçante mais qui est ensuite totalement mise de côté par l’autrice alors qu’elle se concentre pourtant sur l’intimité des personnages: pourquoi introduire une telle scène dans le roman, pour ne pas la traiter?

« Etés Anglais » ne m’a pas totalement convaincue, mais le roman m’a assez intéressée pour que j’aie envie de découvrir la suite, avec le deuxième tome « A rude épreuve » qui est sorti il y a quelques semaines.

Publié en Mars 2020 aux éditions de la Table Ronde, traduit par Anouk Neuhoff, 576 pages.

49e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.

A retrouver dans le 103e épisode du podcast littéraire Bibliomaniacs ici.

11 commentaires sur “Etés Anglais – Elizabeth Jane Howard

  1. Je suis en train de lire ce roman justement il ne se passe pas grand chose mais ce rien est très bien écrit j adore cette saga à l aube de la guerre peut être c est moins fin qu une Katherine Mansfield mais il y a un peu de Tchechov oui sincèrement j adore ce roman et je vais lire la suite il paraît que le second tome est encore meilleur que le premier et c est aussi la rencontre d un écrivain que je ne connaissais pas c est une très belle rencontre

  2. Je l’ai lu à sa sortie et ai beaucoup aimé cette livre qui fut, pour moi, le livre du (premier) confinement. J’ai apprécié de me retrouver dans cette famille avec ces non-dits, ses secrets et, tout cela, dans un style très classique, voire académique.
    Le second tome est dans ma PAL et il paraît qu’il est encore mieux.

  3. Je viens de lire Une saison à Hydra, je pensais que c’était une bonne idée de commencer par un autre roman, et en poche qui plus est… Maintenant, je ne sais plus trop si je vais lire Les Cazalet. il m’a fallu les trois quarts du roman pour entrer dedans, enfin, non, l’entrée est facile, mais il ne se passe rien, et je m’ennuyais gentiment… La fin rattrape tout, mais s’il faut attendre les trois quarts sur cinq tomes, je ne tiendrai pas ! 🙂

Répondre à Eva Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *