Librio a réédité il y a quelques mois « Mordre au Travers », recueil de nouvelles de Virginie Despentes, publié à l’origine en 1999.
Le recueil est composé de onze nouvelles écrites entre 1994 et 1999. L’atmosphère, sombre et crue, et le style de ces nouvelles sont typiques des premiers romans de Virginie Despentes.
Les personnages, hommes ou femmes, sont confrontés à des situations souvent glauques et parfois (très) violentes : féminicide, précarité, prostitution, dépression, torture, dégoût du corps, avortement, infanticide, terrorisme…
Ceux qui aiment l’univers de Virginie Despentes depuis ses débuts en écriture – et pas seulement ses derniers livres, « Apocalypse Bébé » et la trilogie « Vernon Subutex » seront servis avec ce recueil assez hétérogène dans la forme et le thème des textes. (et pour 3€, ce serait dommage de s’en priver). Je l’ai globalement apprécié, à part une nouvelle que j’ai trouvée vraiment trop hardcore, à la limite de l’insoutenable. (il en fallait bien une). En revanche, si vous n’êtes pas adeptes de l’autrice, et que les scènes trash vous mettent mal à l’aise, passez votre chemin… Comme le dit la quatrième de couverture : « cet ouvrage contient des passages susceptibles de heurter la sensibilité de certains lecteurs ».
Publié en 1999 chez Librio, 123 pages.
Ouh ! C’est cette facette de Virginie Despentes qui m’avait fait hésiter à lire Vernon Subutex…que finalement j’ai beaucoup aimé ! Elle s’est assagie avec le temps ?…
oui, c’était assez trash avant, puis il y a eu un tournant avec « Teen Spirit » et elle écrit désormais des romans plus « apaisés » et accessibles à un large public.