J’ai découvert Emily St John Mandel en 2016 avec son roman « Station Eleven » qui avait été un gros coup de cœur. C’est donc avec joie que je l’ai retrouvée avec son nouveau livre, « L’Hôtel de Verre ».
Pas de pandémie dans ce roman choral qui se déroule sur une vingtaine d’années, de 1999 à 2018. On y croise Jonathan Alkaitis, milliardaire à la tête d’un fonds d’investissement, Paul, un musicien toxicomane et sa demi-sœur Vincent, Léon, cadre d’une compagnie maritime, Olivia, artiste peintre d’un certain âge… au cœur de l’intrigue, un système de Ponzi qui va changer la vie des protagonistes à jamais…
Le sujet est moins fort que celui de « Station Eleven », mais j’ai été passionnée par ce roman d’atmosphère, globalement sombre et très cinématographique, et à l’intrigue destructurée et déroutante, où l’autrice canadienne nous entraîne dans plusieurs ambiances très différentes : un hôtel de luxe sur une île isolée, une boite de nuit, un appartement new-yorkais, un porte-conteneur, les bureaux d’un fond d’investissement…
Il y a quelque chose de profondément mélancolique dans ce livre, et pourtant l’écriture d’Emily St John Mandel est jouissive, avec des scènes très fortes, mais aussi une absence de manichéisme (elle arrive à rendre profondément humain un escroc inspiré de feu Bernard Madoff ) et des trouvailles littéraires comme cette « contre-vie » (inspiré de Philip Roth?) d’Alkaitis qui donne un aspect flou et onirique au texte.
Un roman envoûtant !
Publié en Mars 2021 chez Rivages, traduit par Gérard de Chergé, 400 pages.
Tout à fait d’accord, c’est un sacré roman d’ambiance ! Je l’ai fini il y a peu et j’ai l’impression d’y être encore !
ravie qu’il t’ait plu !
Merci Eva pour ton billet ce roman est dana ma pal
j’espère qu’il te plaira !
J’ai testé la demande d’achat à la bibliothèque avec ce roman… je teste ma patience, également 😉
😀 j’espère que les deux tests seront positifs 🙂
J’ai beaucoup aimé aussi ! surtout ce sentiment de nostalgie qui transparaît à tout moment.
oui, une très belle atmosphère !