J’ai continué sur ma lancée « Dan Chaon » puisqu’après « Surtout Rester Eveillé », j’ai enchaîné avec son autre recueil de nouvelles, « Parmi les Disparus » (sorti en VO onze ans avant)
L’univers de l’auteur américain est toujours aussi sombre, et le titre est bien trouvé : la plupart de ces douze nouvelles – souvent situées dans des contrées rurales, comme le Nebraska, Etat d’origine de Dan Chaon) tournent autour de personnes décédées, ou disparues dans la nature, et si ce n’est pas le cas, ce sont les rêves, les relations ou les illusions qui se sont fait la malle… il y a d’ailleurs une nouvelle (« En retard pour son mariage ») qui explore une thématique qui sera reprise une décennie plus tard dans « Surtout rester éveillé », celle d’un très jeune couple qui se marie car ils attendent un enfant, et se sépare à la suite du décès du bébé.
Si deux ou trois nouvelles m’ont moins intéressée, ce recueil contient néanmoins quelques pépites : j’ai adoré « Mon moi adulte » où un enfant assez étrange et désœuvré pense que son nouveau voisin est son « moi adulte » revenu dans le passé ; « Voici un petit souvenir de moi » est excellent, avec ses accents à la Mystic River : un homme adulte est hanté par la disparition non résolue de son meilleur ami lorsqu’ils étaient enfants, d’autant plus que les parents de celui-ci le considèrent comme un membre de la famille; et j’ai eu un coup de cœur pour « J’exige de savoir où vous m’emmenez » qui raconte l’histoire d’une jeune femme qui soupçonne que son beau-frère en prison pour viol est réellement coupable alors que toute sa belle-famille, son mari le premier (il est même son avocat), le pense innocent. Ces trois nouvelles, et notamment la dernière, sont vraiment réussies, et mériteraient qu’on leur consacre un roman ! Je trouve d’ailleurs que Dan Chaon excelle dans les nouvelles qui tendent vers le thriller.
J’ai désormais lu tous les Dan Chaon disponibles en Français (je chroniquerai bientôt son roman « Le Livre de Jonas »)… vivement une nouvelle parution !
Publié chez Albin Michel, traduit par Michel Lederer et Hélène Fournier, 272 pages.
fan de Dan ! le chanceux 🙂 pour ma part, j’ai du lire 3 livres de lui ? en tout cas, il ne te déçoit jamais !
vivement les prochaines parutions !
Fan de Dan aussi. Celui-là, il me le faut!
J’ignorai qu’il y avait autant d’année qui séparaient ses deux recueils.
Vivement son prochain ouvrage. Je suis presqu’à sec, et toi, tu l’es complètement!
merci encore pour ce beau challenge qui m’a permis de découvrir ces recueils !