Je lis Jonathan Coe depuis des années, mais j’avoue que ses récentes publications (« Expo 58 », « Le Coeur de l’Angleterre ») m’ont un peu déçue, donc je ne me suis pas précipitée sur son dernier opus, « Billy Wilder et moi »… pourtant j’ai été agréablement surprise par cette lecture !
On y fait la rencontre de Calista, compositrice de musique de film anglo-grecque, qui a une cinquantaine d’années au début du roman. Elle se remémore l’été de ses vingt ans : partie voyager aux Etats-Unis, elle avait fait la connaissance d’une jeune Anglaise de son âge qui l’avait invitée à un dîner organisé par un ami de son père. Le fameux ami est en fait le réalisateur Billy Wilder … que Calista ne connait absolument pas ! Septuagénaire, l’homme n’a pas connu de grand succès depuis un certain nombre d’années, et prépare l’adaptation cinématographique du livre « Fedora » alors que des réalisateurs comme Spielberg ou Scorsese font de plus en plus parler d’eux. Appréciant sa rencontre avec Calista, qui représente le public jeune et moderne avec qui il souhaite renouer, il la recontacte quelques temps plus tard lors du tournage de Fedora à Corfou pour qu’elle lui serve de traductrice… lors de ce tournage, Calista va en découvrir plus sur Billy Wilder, faire ses premiers pas dans le monde du cinéma, et trouver sa voie…
Calista étant assez jeune et naïve, j’avais peur que le livre ait des accents « roman jeunesse » mais il n’en est finalement rien. C’est un roman initiatique très plaisant qui m’a aussi permis d’en savoir plus sur Billy Wilder dont je connaissais certains films , mais pas du tout la vie : le livre donne d’ailleurs envie de revoir ces grands films des années 50, mettant notamment en scène Audrey Hepburn (Ariane, Sabrina) ou Marilyn Monroe (Certains l’aiment chaud, 7 ans de réflexion).
Le livre a des accents nostalgiques, Billy Wilder sentant qu’il n’est désormais plus au goût du jour, mais aussi dramatiques puisque l’on découvre l’histoire familiale du réalisateur, marquée par la Shoah. La relation entre Calista, sa fraîcheur et son désir d’apprendre , et le duo Billy Wilder et son scénariste Iz Diamond, est vraiment très belle.
Un roman lumineux qui diffère de ce que Jonathan Coe a pu écrire précédemment !
Publié en Avril 2021 chez Gallimard, traduit par Marguerite Capelle, 304 pages.
Ooohh ouiii cela semble bien didonc…j’avoue n’avoir pas lu des Coe…donc je vais prendre tes conseils en note..ne pas commencer par les 2 cites…lol
j’ai beaucoup aimé Testament à l’Anglaise, et également Bienvenue au Club/ Le Cercle Fermé
Merci pour ces conseils….peut-etre pour l’annee prochaine alors…;)
voilà !
Haha, je ne te lis pas, il faut que j’écrive mon billet ces jours-ci ! 😉
j’espère que tu as aimé aussi !