« Puisque le soleil brille encore » est le nouveau roman de Sarah Barukh, que j’avais découverte l’an dernier avec « Envole-Moi ».
Sophie est une brillante avocate qui cache néanmoins de profondes fêlures : elle élève seule sa fille depuis son divorce avec un ex-mari avec lequel elle entretenait une histoire compliquée, sa mère semble depuis toujours lui préférer – et de loin – sa jeune sœur, et la relation avec celle-ci est faite de comparaisons, d’agacements, de jalousie et de persiflages… Elle est cependant très proche de son père Thiago dont elle a suivi les traces sur le plan professionnel : quand celui-ci décède, Sophie s’effondre. En rangeant des documents, elle va sans le vouloir déterrer un secret familial qui va la conduire jusqu’en Amérique du Sud…
J’ai beaucoup aimé ce livre, que j’ai lu quasiment d’une traite. J’avais apprécié « Envole-Moi » mais avec quelques bémols, et je trouve que l’écriture de Sarah Barukh a beaucoup évolué, elle vraiment gagné en profondeur et en fluidité depuis son précédent livre.
Sophie est un personnage touchant dans sa fragilité, et très bien incarné. Il y a deux axes narratifs majeurs dans ce livre : la relation entre Sophie, sa sœur Aurélie et sa mère, et un drame qui s’est déroulé en Argentine, durant les heures sombres du pays, et qui est abordé de manière polyphonique, en s’appuyant sur des faits réels. Tous deux sont réussis, et l’enquête menée par Sophie comme la facette psychologique s’entremêlent harmonieusement.
Une très bonne surprise !
Publié en Mai 2021 chez Calmann-Levy, 336 pages.
Ah! Les secrets de famille … une source inépuisable pour les auteurs .
oui, c’est très porteur et romanesque !