Je connaissais bien sûr Nicolas Rey de nom, mais je n’avais jamais vraiment eu envie de le lire…j’avais un a priori négatif, imaginant provocation gratuite et superficialité, et c’est sur l’insistance de mes camarades de VLEEL – qui avaient a fortiori rencontré l’auteur – que j’ai lu son dernier roman « La Marge d’Erreur ».
Gabriel Salin, 47 ans, apprend qu’il est atteint d’un cancer et qu’il n’en a plus que pour trois mois, à la marge d’erreur près. Le glas réveille cet homme embourbé dans un chagrin d’amour depuis que sa compagne Joséphine l’a quitté, deux ans auparavant, et qui végète entre dépression, médicaments, télévision à gogo et absence de désir. Gabriel décide de profiter de ces quelques semaine qu’il lui reste à vivre pour passer du temps avec son fils adoré Hippolyte, oublier enfin Joséphine et reprendre contact avec les autres femmes de sa vie. Mais ce programme est bouleversé par l’arrivée d’une nouvelle voisine, Diane…
Ce premier rendez-vous avec Nicolas Rey a été une bonne surprise! Je ne peux pas dire que ce roman soit très original, ce n’est pas le premier livre que je lis sur un homme un peu loser sur les bords qui souffre d’un chagrin d’amour (Le Discours en est un bon exemple) ou qui fait le tour de ses ex (Hello High Fidelity!). Quant à l’histoire du cancer, elle fait plutôt office de prétexte et n’est pas vraiment exploitée jusqu’au bout.
Pourtant, « La Marge d’Erreur » est un roman qui a beaucoup de charme, car on y sent une grande tendresse – pour Hippolyte, le fils adolescent, pour Diane, cette femme que Gabriel n’attendait plus… – mais aussi beaucoup d’autodérision, et c’est un récit dans lequel je me suis sentie bien.
Les quelques scènes olé-olé assez particulières ne manqueront pas de choquer certains lecteurs, mais pour ma part, je les ai trouvées drôles et pleines de bonne humeur.
Un livre bouffée d’oxygène, que j’ai lu avec beaucoup de plaisir! C’était mon premier Nicolas Rey, mais ce ne sera certainement pas le dernier.
Publié en Juin 2021 au Diable Vauvert, 304 pages.
je ne connais pas l’auteur, et malgré ton enthousiasme, le sujet ne m’intéresse pas
au moins c’est clair !