J’avais « Une partie d’échecs avec mon grand-père » d’Ariel Magnus dans ma PAL depuis un certain temps, et j’ai eu envie de lire cet ouvrage de l’auteur argentin avant de découvrir son nouveau roman qui sort à la rentrée.
Le personnage principal du livre est le propre grand-père de l’auteur, Heinz Magnus, qui a fui le nazisme avec sa famille pour s’installer en 1937 en Argentine, à l’âge de vingt-trois ans. Ariel Magnus, qui n’a pas connu son aïeul, décédé avant sa naissance, mêle faits réels et fiction, puisque Mirko Czentović, le champion d’échecs de la nouvelle de Stefan Zweig (l’auteur préféré de son grand-père) « Le Joueur d’Echecs » est également un personnage de ce roman. L’intrigue quant à elle se déroule lors d’un événement ayant réellement eu lieu, l’Olympiade d’Echecs de Buenos Aires, en Août-Septembre 1939, marquée par le début de la Seconde Guerre Mondiale, en plein milieu de la compétition.
L’idée de départ de ce livre est ambitieuse et intéressante. Je n’avais jamais entendu parler de l’Olympiade de Buenos Aires, qui est dans le roman une sorte de microcosme qui fait écho à la Seconde Guerre Mondiale qui vient d’éclater. Une grande partie des participants décidera d’ailleurs de rester en Amérique du Sud à l’issue de ce tournoi au lieu de rentrer dans leur pays d’origine, et notamment toute la délégation allemande. On croise donc dans ce livre de nombreux personnages ayant réellement existé : le grand joueur français Alekhine, Sonja Graf la championne allemande, ou encore Abe Yanofsky, le petit prodige canadien âgé de seulement quatorze ans.
Le concept du livre m’a interpellée, j’y ai appris beaucoup de choses et j’ai apprécié l’angle du tournoi d’échecs pour évoquer la dimension historique… pourtant je n’ai pas vraiment accroché à ce roman, lu sans réel plaisir. Peut-être parce que je ne joue pas aux échecs et que je suis passée à côté d’une facette de cet ouvrage, mais aussi je pense, car c’est un récit qui s’éparpille beaucoup, qui n’a pas d’axe narratif fort, et qui m’a fait perdre de vue ce que souhaitait en faire Ariel Magnus.
Une impression mitigée, même si je salue l’inventivité de l’auteur – j’espère que je serai plus convaincue par son nouveau roman, « Eichmann à Buenos Aires ».
Publié en 2018 chez Rivages, traduit par Serge Mestre, 313 pages.
ah pas mal ! le sujet était fort intéressant – j’aime bien apprendre aussi, mais parfois oui l’auteur veut aborder trop de sujets à la fois, et s’éparpille ..
je ne connaissais pas cet auteur
si je le croise à la BM pourquoi pas ?
il sort un nouveau roman chez l’Observatoire à la RL!